Un ménage sur cinq est confronté à la précarité énergétique

Plus d’un ménage sur cinq (21,3%) sont confrontés à une précarité énergétique, soit parce qu’ils consacrent trop d’argent à ces dépenses, soit parce qu’ils rognent sur leur budget énergie ou encore parce qu’ils éprouvent des difficultés à chauffer leur logement correctement.

C’est ce qui ressort du premier Baromètre de la Précarité énergétique, réalisé par la Plate-forme de lutte contre la Précarité énergétique récemment créée et gérée par la Fondation Roi Baudouin. Selon cette enquête menée en 2013, 14% des ménages consacrent une part trop importante de leurs revenus aux dépenses énergétiques, tandis que 4,6% d’entre eux dépensent beaucoup moins que les ménages vivant dans une situation semblable. En outre, plus de 3% déclarent avoir des difficultés à chauffer leur logement correctement.

Pas d’amélioration depuis 2009

La situation ne semble pas s’être améliorée depuis 2009.En Wallonie et en Flandre surtout, la précarité énergétique subjective (celle qui est ressentie par les ménages qui estiment avoir des problèmes pour faire correspondre leurs factures d’énergie à leurs moyens financiers) a fortement augmenté et de plus en plus de ménages ont des difficultés à payer leur facture de chauffage. En revanche, la précarité énergétique cachée – celle qui reflète la décision de certains ménages de restreindre leur consommation d’énergie en-dessous d’un seuil jugé acceptable – est beaucoup plus élevée dans la Région de Bruxelles-Capitale. La Région wallone enregistre quant à elle le taux le plus élevé de familles touchées.

Les familles salariées ne sont pas à l’abri

Même les ménages disposant d’un ou deux salaires ne sont pas à l’abri: 9% des ménages ayant un revenu vivent dans la précarité énergétique mesurée (qui met en avant la situation de ménages qui consacrent une part jugée trop importante de leurs moyens à l’énergie). Moins de 2% vivent dans cet état de précarité alors que deux salaires tombent tous les mois. Ce montant trop élevé alloué aux dépenses énergétiques représente la somme de 61? par mois, par rapport au montant jugé acceptable et payable.

La méthode appliquée par le Baromètre pour parvenir à ces résultats a été mise au point par l’ULB et l’Université d’Anvers. Les données ont notamment été obtenues dans les statistiques européennes de l’Union européenne sur le revenu et les conditions de vie, auxquelles 6.000 familles belges avaient pris part. La Plate-forme de lutte contre la Précarité énergétique réunit des acteurs du marché de l’énergie, des associations de la société civile, des CPAS, des unions de villes et de communes, des représentants de consommateurs, de propriétaires et de locataires, ainsi que des experts du monde académique.

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