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Trois éléments-clés pour bien choisir sa voiture

Quand on cherche à acheter un nouveau véhicule, difficile de faire son choix dans la quantité de modèles qui existent sur le marché. Voici trois indicateurs qui vous permettront d’affiner votre choix.

Tout comme l’achat à proprement parler, le fait de se mettre à la recherche d’une nouvelle voiture est un événement en soi : il y a quelque chose d’excitant à s’imaginer au volant de tel ou tel véhicule, à feuilleter les catalogues, à se rendre dans les showrooms pour entendre les portières claquer et sentir l’odeur des habitacles neufs. Mais encore faut-il faire le bon choix... Or, pour David Leclercq, essayeur de voitures professionnel et journaliste au Moniteur Automobile,  » 80% des achats d’automobiles ne sont pas rationnels : les gens vont surtout opter pour un modèle qui leur a tapé dans l’oeil sans vérifier si c’est vraiment celui qui correspond le mieux à l’usage qu’ils en feront. »

La voiture est ainsi l’un des rares objets (très) coûteux qui peut faire l’objet d’un achat mal réfléchi, voire impulsif. Les constructeurs l’ont bien compris et jouent beaucoup sur les sensations : du ronronnement du moteur aux teintes employées pour le tableau de bord, tout est étudié pour séduire l’éventuel acheteur.  » Finalement, le principal critère objectif dans le choix de tel ou tel modèle sera souvent le prix... « 

Il serait pourtant dommage de sélectionner son véhicule uniquement sur base de son coût et de son look. Il existe quantité d’autres aspects et d’idées reçues à (ne pas) prendre en compte dans son choix. Certains modèles peuvent par ailleurs sembler moins chers que d’autres, mais deviennent in fine beaucoup plus coûteux s’ils ne sont pas utilisés de manière optimale. Reste que chaque automobiliste est différent et utilise son véhicule à sa manière : il n’existe donc pas de formule magique pour déterminer précisément la voiture idéale de chacun. Tout au plus peut-on épingler plusieurs profils-types et donner quelques pistes de réflexion !

Faut-il passer à l’électricité ?

Si la présence des voitures électriques est encore timide sur le réseau routier, on leur prédit un bel avenir à moyen terme. Peut-on déjà envisager de passer à l’électricité ? « S’il n’y pas de contraintes de distance ; en d’autres termes, si on roule relativement peu, la réponse est oui, répond David Leclercq.Tous les modèles ne sont pas hors de prix, on peut déjà en trouver aux alentours de 25.000et les entreprises qui proposent des voitures de société électriques à leurs employés peuvent déduire les frais liés à ces véhicules à hauteur de 120% » [à l’exception de la recharge électrique proprement dite, seulement déductible à hauteur de 75%, NDLR]. Mais quels sont les avantages de ce type de véhicule ? Le premier est bien sûr sanitaire : les voitures électriques ne sont pas écologiques (leur fabrication nécessite beaucoup de ressources) mais ne provoquent pas de pollution atmosphérique en roulant. D’autre part, dans son principe de base, le moteur électrique est bien plus simple et fiable qu’un moteur à explosion, tandis que l’électricité est bien moins chère que l’essence. En contrepartie, les moteurs électriques n’ont encore qu’une faible autonomie, coûtent très cher à réparer (en plus de leur coût de base déjà élevé) et offrent des performances parfois moindres.

Quel moteur choisir ?

Lorsqu’on opte pour une petite citadine, on peut être tenté de choisir une motorisation de faible puissance. Pourtant, il serait faux de croire qu’un petit moteur consomme nécessairement peu et rejette moins de polluants qu’un moteur plus costaud. Sur autoroute, par exemple, un voiture peu puissante sera un véritable gouffre à carburant. « D’un point de vue écologique, il vaut parfois mieux utiliser un plus gros moteur à moyen régime qu’un petit moteur au maximum de ses capacités. D’autant plus que les émissions de CO2 des petits moteurs calculées par les constructeurs en laboratoire ne correspondent pas aux émissions réelles, en conditions de circulation normales : elles sont souvent cinq à sept fois plus importantes. Tout dépend donc de l’utilisation qu’on fait du véhicule, mais pour une voiture de taille moyenne, mieux vaut ne pas descendre en-dessous des 110-115 chevaux. »A noter qu’un moteur suffisamment puissant offre, en outre, plus de reprise, ce qui est bien plus confortable et, en cas de dépassement, sécurisant.

Essence ou diesel ?

Au vu des prix à la pompe et de la consommation moindre, on pourrait croire qu’acheter une voiture fonctionnant au diesel revient moins cher que son équivalent roulant à l’essence. « Mais pour que la différence de prix des carburants amortisse le surcoût d’un diesel, il faut parcourir au minimum 30.000 kilomètres par an, prévient David Leclercq, journaliste au Moniteur Automobile. C’est qu’un moteur diesel contient davantage d’organes de dépollution (filtres à particules, réducteurs d’oxydes d’azote...) et coûte bien plus cher à produire, ce qui se traduit à la vente par un surcoût de 1.000 à 3.000€. Mais ce n’est pas tout : pour obtenir une même puissance qu’un moteur essence, un moteur diesel a besoin d’une cylindrée plus importante, ce qui se traduit par des taxes plus élevées, mais aussi des frais d’entretien et de réparation plus importants. Conséquence logique, le prix de l’assurance a lui aussi tendance à grimper. A noter, enfin, que la différence de prix entre essence et diesel s’amenuise et devrait même disparaître d’ici quelques années. Un amortissement à long terme n’est donc plus d’actualité. Plus que jamais, donc, on réservera le diesel aux gros rouleurs.

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