Tarifs de stationnement, souvent le « Far West »

Près de 8 usagers de la route sur 10 pensent que le stationnement payant est surtout une manière de remplir les caisses communales. Les zones bleues sous les projecteurs.

L’an dernier Touring, bien connue pour avoir été la première entreprise de Belgique à épauler les automobilistes dans les difficultés, a reçu 1.845 plaintes sur le manque de clarté et les tarifs appliqués au stationnement. C’est 20% de plaintes en plus sur la politique de stationnement.

Comment l’expliquer ?

La mauvaise signalisation des zones bleues (voir notre encadré), où le disque bleu doit être utilisé, est source de nombreuses remarques.

Dessine-moi « zone bleue »

Officiellement, on peut se garer jusqu’à 2 heures maximum si on utilise le disque de stationnement, sauf indication contraire des panneaux. Les règlements s’appliquent du lundi au samedi de 9h00 à 18h00, sauf indication contraire des panneaux.

Pour Touring, « la législation sur le stationnement reste générale et superficielle. Les communes peuvent décider, de manière autonome, des tarifs, des critères et de la signalisation. Cela donne une fragmentation peu claire des moments et des lieux où il faut et ne faut pas payer et cela conduit dans de nombreux cas à des montants absurdement élevés. Le grand nombre de plaintes sur la signalisation des zones bleues provient du fait que celles-ci sont uniquement indiquées au début de la zone, qui peut être très étendue, et non plus au début de chaque rue. »

SPF Mobilité immobile

A plusieurs reprises Touring a insisté sur une signalisation plus claire, mais le SPF Mobilité, responsable pour la signalisation, n’y a jamais donné de suite favorable. Touring estime que, dans notre pays, la politique de stationnement mériterait d’être harmonisée et faire de faire partie d’une politique de mobilité globale. Ce qui réduirait le nombre de litiges et donc d’amendes. Mais est-ce le but recherché ?

Chiffres et constats, plus assez de places en voirie

  • Près de 55% des automobilistes sondés* trouvent le parking trop cher. En conséquence, 58% évitent les zones de stationnement payant.
  • Environ 8 usagers de la route sur 10 pensent que le stationnement payant est surtout une manière de remplir les caisses communales.
  • 50% trouvent qu’il n’y a pas assez de places de stationnement en voirie,
  • Tandis que 65 % déclarent être satisfaits de l’offre dans des parkings sous-terrain ou en surface.
  • Plus de la moitié des sondés (54%) jugent les zones bleues, où le disque bleu est obligatoire, mal indiquées.
  • Les trois quarts des conducteurs trouvent qu’il n’y a pas assez de parkings de transit en périphérie des villes et près des stations de transports en commun.
  • Désormais, bien des communes et villes dotent l’ensemble de leur territoire d’un parking payant.

*1.100 personnes ont participé à l’enquête.

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