Restos chiens admis

La loi belge interdit la présence de tout animal de compagnie dans une boucherie ou une boulangerie. Cette interdiction ne frappe cependant pas le restaurateur (ni l’hôtelier) qui décide, en toute liberté de conscience, d’accepter ou non le toutou d’un client dans son établissement.

Au Grand-Duché du Luxembourg, les choses sont claires : la législation nationale interdit la présence d’animaux dans les restos et débits de boisson pour des conditions de salubrité.

En Belgique, au contraire, tout dépend du bon vouloir du propriétaire, lequel n’est d’ailleurs pas obligé de spécifier sur la vitrine de son établissement s’il accueille ou non les chiens ! Nombreux sont cependant les restos (surtout à la mer) qui affirment les accepter, de préférence  » ceux qui sont bien élevés « , tant il est vrai qu’un chien éduqué trouvera sa place non à table mais sous la table, en toute discrétion. Notre Mirza risque cependant de se voir refuser l’accès aux maisons de bouche dont la cuisine est ouverte sur la salle.

Un bon conseil donc : demandez toujours à votre hôte si votre chien est le bienvenu et tenez-le en laisse.

Ces restos qui ont du flair

Et qui va ramener le chien ? C’est le nom d’un restaurant à Bruxelles, dans le quartier touristique du Sablon. Nichée dans la petite rue piétonnière de Rollebeek, cette maison de bouche qui propose une cuisine belge raffinée a été reprise il y a trois ans par Madame Walravens.  » Avant le resto s’appelait Et qui va promener le chien ?, inspiré du titre éponyme d’un roman de Stephen McCauley. J’ai voulu changer le nom, tout en en gardant l’esprit, et je l’ai rebaptisé Et qui va ramener le chien ?. Evidemment j’aime les chiens, avec pareil nom, ce serait dommage de leur interdire l’accès de mon établissement ! « 

Et qui va ramener le chien ? Rue de Rollebeek, 2 à 1000 Bruxelles, www.etquivaramenerlechien.com

Plus truculente encore, à Versailles en France, une brasserie chic, véritable institution, porte le nom de Au Chien qui fume ! On raconte que son fondateur avait l’habitude de confier sa pipe à son toutou lorsqu’il devait prendre une commande. Aux cimaises du resto, des portraits de chiens à l’anglaise aux faux airs de Chirac, de Rocard ou encore de Brigitte Bardot, qui ont tous un point en commun : ils fument !

Au chien qui fume, Rue de la Paroisse, 72 à Versailles, France, www.auchienquifumeversailles.fr/

Bruxelles bichonne les chiens d’aveugles

La réglementation en matière d’hygiène alimentaire prévoit une exception pour les chiens d’assistance : un restaurateur ne peut en effet refuser l’entrée à un aveugle ou une personne handicapée accompagnée de son chien, sous peine d’être poursuivi pour comportement discriminatoire sur base du handicap.

En accord avec la loi du 10 mai 2007 tendant à lutter justement contre la discrimination, la Ville de Bruxelles invite les restaurateurs à apposer l’autocollant ‘Bienvenue aux chiens d’assistance’ sur la porte d’accès. La bonne idée : les patrons qui jouent le jeu reçoivent le menu en braille gratuitement.

Si vous être restaurateur, contactez egalitedeschances@brucity.be pour recevoir l’autocollant et la traduction de votre carte en braille.

Ces sites qui ont du chien...

www.chiens-admis.be : il recense, notamment, les lieux où les chiens sont admis, hôtels, chambres d’hôtes, gîtes, campings et restos. A l’analyse, une liste relativement pauvre que déplore Isabelle Lécluse, la gestionnaire du site.  » Nombreux sont les restaurateurs qui prétendent accepter les chiens, mais ils ne désirent pas forcément être répertoriés sur mon site, de peur, selon moi, d’avoir trop de toutous dans leur établissement « . Un paradoxe et une frilosité que regrette Isabelle qui ajoute,  » en revanche, les restos recensés sur mon site à Bruxelles, Ostende, Knokke, Rebecq, La Louvière ou encore Gilly ont bel et bien été visités et acceptent les chiens !  »

http://be.convivoo.com/fr/restaurants/Belgique/chien_autorise : répertorie 571 restos à Bruxelles évidemment mais aussi à Banneux, Marche, Nimy, Anvers, Laakdal, etc.

www.dogcatbook.be : pas mal d’adresses de restos sur ce site, où l’on vous conseille toutefois de prévenir le restaurateur que vous viendrez accompagné... d’un compagnon à poils.

Pas de bol pour Mirza

Les idées gastronomiques loufoques pour séduire Mirza et son maître ne manquent pas, mais font rarement long feu !

Ainsi, à Uccle, dans le parc de Wolvendael, s’ouvrait en mai 2011 le Toutou Bar, le premier resto canin de Belgique. Au menu : une gamelle à 3 euros et une bière sans alcool parfumée à la moelle de boeuf – ça ne s’invente pas ! En novembre dernier, le bourgmestre d’Uccle, Armand De Decker, faisait cependant fermer cette cantine canine, un avis du Laboratoire intercommunal bruxellois de Chimie et de Bactériologie estimant que les conditions d’hygiène minimales du lieu n’étaient pas respectées. On s’est laissé dire que le Bar devrait rouvrir ses portes pour l’été. Waf !

A Paris, s’est ouvert en 2005, Mon Bon Chien, une pâtisserie pour toutous tenue par une Américaine qui proposait des biscuits au poulet sans sel et sans sucre. La boutique a fermé en 2010. www.mon-bon-chien-paris.com

A Londres, par contre, Lily’s Kitchen a le vent en poupe. Les chiens peuvent y déguster des plats bios servis dans des bols en papier. Il est vrai que ce resto a été crée par une entreprise d’aliments pour chien pour promouvoir sa nouvelle gamme de produits naturels... www.lilyskitchen.co.uk

Un guide canin malin

On vous le conseille : 20 séjours qui ont du chien en Belgique. Les auteurs, Santina et Johan De Meester, ont parcouru, en compagnie de leur bull terrier Biba, dix régions de Belgique à la recherche d’hôtels et de restaurants  » chien bienvenu « . Ils suggèrent aussi circuits et promenades et même un labyrinthe pour combattre l’ennui canin. Le guide recense également des domaines ou châteaux ‘à faire dans les environs’, malheureusement souvent interdits aux chiens, comme le château de Beloeil et d’une manière générale, les musées. Lisez donc attentivement les infos en petits caractères !

20 séjours qui ont du chien en Belgique, par Santina et Johan De Meester (chez Racine éditions)

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