Ras-le-bol du régime... des autres !

Il y a de ces jours où j’ai envie, mais alors envie !, irrépressiblement envie, d’un hamburger avec des frites et de la mayonnaise. C’est tout mou, tout gras, ça se mange avec les doigts, ça remonte le moral quand il est bas et le tient à niveau quand il est haut.

Bon, je ne fais pas ça tous les jours, et mon quotidien, c’est plutôt légumes et jus de carottes. Alors, pas d’états d’âme. Les écarts, à condition de ne pas en commettre quotidiennement, c’est tout bénéfice, parce que cela permet de rester diététiquement correct sur la longueur, s’accordent aujourd’hui les spécialistes. Je confirme.

Mais rien n’est pire que de se lâcher ou de s’offrir un plaisir gastronomique (on n’évoque plus ici le hamburger, encore que) en compagnie d’un vis-à-vis qui grignote une feuille de salade du bout des incisives ( » La sauce, vous me la mettrez à part, s’il vous plaît ! « ) et qui flûte qu’il n’a  » vraiment plus faim  » après le radis à la croque au sel en entrée. Si 72 % des femmes belges sortent parfois frustrées du resto, 63 % le doivent à leurs copines qui picorent ou qui s’expriment de manière négative par rapport à la nourriture (52 %), dévoile un sondage vérité mené par Weight Watchers.  » ça, ça fait grossir. ça, c’est mauvais pour le cholestérol. ça, ça donne des boutons. ça, c’est indigeste. ça, ça donne une haleine de chacal.  » Impossible de profiter de vos frites tranquillement alors que votre amie plaide à grand renfort de détails que ces délectables délinquantes sont les serial-killers de vos artères ! Hannibal Lecter sors de cette assiette !

Le pire, c’est qu’on s’adapte. Même si le comportement de nos copines nous énerve, plutôt que de pointer sur la carte ce qui nous fait plaisir, nous commandons en fonction de leurs goûts à elles (35 %). Adieu frites, mayo, hamburger,  » Et pour moi, heu, ce sera une salade « . La bonne nouvelle, c’est qu’avec l’âge, à partir de 40 ans, on ose un peu plus affirmer ses choix et ses envies. N’empêche, 3 femmes sur 10 avouent commander au resto non les plats qu’elles trouvent les plus alléchants, mais bien les plus sains. Pour qui souffre d’une pathologie ou qui fréquente les restos régulièrement, bien sûr ! Mais lorsqu’il s’agit d’une sortie, cela a quand même un côté tristounet. Et si, ces jours-là, on oubliait tout ce qu’on lu et entendu pour juste retenir que la nourriture est une source de plaisir et de convivialité ? Les chefs qui s’échinent en cuisine nous diront merci !

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