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Pour du boeuf de qualité, préférez votre boucher local

Le contrefilet acheté chez le boucher local a un meilleur goût et une qualité plus élevée, ressort-il d’une enquête de Test Achats. L’association de défense des consommateurs a fait goûter 39 échantillons de viande provenant de bouchers de quartier et de supermarchés à un panel d’experts. Si la viande bio n’apparaît pas meilleure en soi, elle présente d’autres avantages.

« La viande achetée chez les bouchers locaux provient majoritairement de bovins femelles dont la chair est généralement plus juteuse et plus savoureuse », explique Jean-Philippe Ducart, porte-parole de Test Achats. Les femelles sont en effet généralement abattues plus tard dans leur vie, après avoir produit des veaux. Leur viande est donc souvent plus goûteuse.

« Au supermarché par contre, le boeuf provient généralement de jeunes mâles, des animaux plus maigres choisis pour leur qualité plus uniforme », ajoute-t-il. Résultat: une viande moins juteuse et moins savoureuse, juge Test Achats.

La viande de boucherie est par contre plus chère qu’au supermarché classique: en moyenne 5 euros de plus par kilo. La plus chère provient des supermarchés et bouchers bio. Le boucher conventionnel est en effet environ 30% moins onéreux que ces points de vente. Le prix de la viande des supermarchés conventionnels est quant à lui 70% plus bas.

Et le boeuf bio?

Le boeuf bio ne semble ni plus sain ni plus goûteux, observe l’étude. L’organisation de consommateurs souligne qu’il contient souvent un peu plus de graisses saturées, même si la viande non transformée reste de toutes façons maigre. Mais le bio n’utilise en revanche ni engrais artificiels ni pesticides synthétiques pour cultiver la nourriture de ses bêtes, insiste Test Achats. Les éleveurs se préoccupent en outre du bien-être des animaux.

L’organisation dénonce enfin que le consommateur ne sait pas toujours à quel morceau de la vache il a affaire ni si le prix qui lui est demandé est juste. Les fabricants peuvent en effet décider ce qu’ils indiquent sur l’étiquette et de nombreux termes culinaires ou inventés s’y retrouvent, comme « chateaubriand » ou « steak du chef ». Test Achats plaide pour un cadre légal qui obligerait le producteur à préciser le nom officiel du morceau de viande.

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