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Pairi Daiza participe au retour de l’Ara de Spix dans la nature

Cinquante-deux Aras de Spix, ces perroquets bleus mondialement connus depuis le film d’animation « Rio », volent en ce moment à bord d’un avion parti de Berlin à destination du Brésil. Ils seront hébergés plusieurs mois dans un « centre de remise en liberté » avant d’être lâchés dans la nature.

Trois de ces spécimens proviennent de Pairi Daiza, les autres de l’ACTP (Association pour la conservation des perroquets menacés) à Berlin.

« Notre rêve et celui de nos partenaires devient réalité. Ce projet, s’il est couronné de succès, salue une première mondiale, jamais l’homme n’ayant réussi à réintroduire à l’état sauvage une espèce d’oiseau éteinte dans la nature », se réjouit le parc animalier.

Découvert par le naturaliste allemand Johann Baptist von Spix au début du XIXe siècle, l’Ara de Spix est un perroquet relativement petit (entre 50 et 60 centimètres), léger (moins de 400 grammes), au plumage bleu vert cerclé autour des yeux. Autrefois, il vivait dans la Caatinga, région semi-désertique du nord-est du Brésil. Mais chassé par l’homme et victime de la destruction de son habitat, l’Ara de Spix a disparu de la nature en 2000. L’espèce est officiellement déclarée « éteinte » à l’état sauvage, seules quelques dizaines de spécimens vivent encore en captivité.

Pour préparer le retour des Aras de Spix dans leur biotope, les autorités brésiliennes ont créé deux immenses réserves naturelles dans la Caatinga. Un centre de remise en liberté a par ailleurs été construit par l’ACTP avec le cofinancement de la Pairi Daiza Foundation (à hauteur de 1,5 million d’euros) dans une grande propriété entièrement reboisée et surveillée.

Pendant plusieurs mois, les oiseaux vont être mis en contact avec d’autres espèces d’oiseaux (des Aras de Illiger) qui leur serviront de « tuteurs » pour apprendre les bons réflexes de survie. Cette période d’acclimatation leur permettra notamment d’apprendre à dénicher les bons arbres pour nidifier, à trouver les nourritures adéquates et éviter les plus toxiques ou à se protéger des rapaces, prédateurs de l’espèce.

Une fois cet apprentissage de la vie en liberté terminé, « on ouvrira les portes de la volière lors de la prochaine saison des pluies », précise Pairi Daiza. Des balises seront posées sur certains des oiseaux pour que la communauté scientifique puisse les suivre. Ensuite, d’autres réintroductions seront effectuées pour constituer une population suffisamment large et assurer la survie de l’espèce.

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