Le groupe A du WTC Verbruggelingen compte 16 membres, exclusivement féminins. La plus jeune de l'équipe a 52 ans et l'aînée vient de fêter ses 65 ans. Elles font partie du "groupe sportif". Le groupe B pédale plus à son aise et a droit aux bicyclettes électriques. Dans le groupe A, on roule sur un vélo de course!
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Le groupe A du WTC Verbruggelingen compte 16 membres, exclusivement féminins. La plus jeune de l'équipe a 52 ans et l'aînée vient de fêter ses 65 ans. Elles font partie du "groupe sportif". Le groupe B pédale plus à son aise et a droit aux bicyclettes électriques. Dans le groupe A, on roule sur un vélo de course! "La plupart d'entre nous avons commencé le vélo pour la même raison. Les enfants ont grandi et sont devenus plus autonomes, ce qui nous laisse le temps libre pour faire du sport. Nous avons choisi le vélo", raconte Martine De Graef, 54 ans. Elle a été l'une des premières à s'inscrire au sein de l'équipe féminine du club cycliste de Weerdse. "Nous avons commencé par le programme de mountainbike pour femmes. Puis nous sommes passées au vélo classique." Pour Hilde Vanden Broeck, 57 ans, c'est l'événement Ensemble contre le cancer qui a été le catalyseur de sa nouvelle passion pour la petite reine. "J'avais prévu de participer avec quelques collègues et j'ai commencé à m'entraîner seule. Puis, un jour, j'ai appris que ce club existait, alors je m'y suis inscrite pour m'exercer en groupe. Et je suis restée... Je pense que jamais je n'aurais fait du vélo de course toute seule. Pédaler le dimanche matin avec les copines du groupe, c'est une super motivation pour régler mon réveil le samedi soir!" Cet aspect social reste, en effet, la motivation numéro un pour s'affilier à un club cycliste. "Ce qui est chouette, c'est qu'on pédale toujours deux à deux, se réjouit Martine. On a le temps de bavarder et on échange régulièrement nos places pour pouvoir parler à tout le monde au cours d'une sortie. On se vide la tête et on fait du sport en plein air." Même Inge Heytens, 55 ans, qui avale également des kilomètres en solitaire, avoue que faire du vélo en groupe est une excellente source de motivation. "J'aime pédaler seule, mais en sachant que le dimanche je vais retrouver les autres et la bonne ambiance qui règne entre nous. Quand on est seul, on voit passer chaque kilomètre. Alors qu'en groupe, on bavarde pas mal et le temps passe beaucoup plus vite. On est dans le flow. Et, de fait, c'est en groupe que je parcours le plus de kilomètres." Elle ignore, en revanche, si elle pédale plus vite avec ses amies ou toute seule. En effet, elles ne mesurent pas leur vitesse. "Mais nous améliorons progressivement notre condition physique pendant les mois de printemps et d'été, assure Martine. Tous les ans, fin avril, nous allons faire du vélo en Italie. Pour être capable de pédaler en montagne, il faut s'entraîner deux fois plus." Un autre avantage du vélo en groupe, c'est qu'on ne répète pas le même itinéraire à chaque sortie par manque de temps ou d'inspiration pour tracer soi-même un nouveau parcours. "Il y a dans notre groupe trois ou quatre personnes qui déterminent les itinéraires sur base de points noeuds et de pistes cyclables. Nous mettons l'accent sur des paysages différents pour qu'il y ait de la variété: pédaler le long de l'eau, à travers bois, à flanc de colline..." La sécurité est un autre point très positif du vélo à plusieurs. Il y a toujours quelqu'un qui sait comment remplacer un pneu crevé ou remettre une chaîne qui a déraillé. En cas de mauvaise chute, on a de l'aide à portée de main. "En tant qu'infirmière, il m'est arrivé de soigner l'une ou l'autre", raconte Inge. Les membres du club cycliste sont assurées. Si elles rencontrent un problème en route, elles peuvent faire appel à un service de dépannage. Mais, par-dessus tout, les amies du WTC Verbruggelingen sont attachées à un principe: on part ensemble, on rentre ensemble! "On prend vraiment soin les unes des autres. Quand un peloton de tête de forme et que les autres sont en arrière, on les attend, souligne Martine. Ou alors on adapte notre rythme si on voit que quelqu'un a du mal à suivre." "On connaît les forces et les faiblesses de chacune, enchaîne Hilde. Cela fait des années que nous pédalons ensemble chaque dimanche. Nous partons en week-end, en vacances et nous organisons ensemble d'autres événements." "On a pris l'habitude de s'adapter automatiquement aux autres, conclut Inge. Et pourtant, chacune de nous continue à se challenger physiquement."