© Belga

Le principe de la tirette, ça vous dit quelque chose?

Près d’un conducteur sur quatre ignore ce qu’est le principe de la tirette alors que ce dernier est imposé depuis deux ans. Comme il reste un mystère pour de nombreux Belges, ce système, bien qu’inscrit dans le code de la route, ne semble pas encore avoir laissé suffisamment de place à la courtoisie au volant.

Deux ans après l’introduction du principe de la tirette (ou de la fermeture éclair) dans le code de la route, seuls 77% des conducteurs savent précisément de quoi il s’agit. Autrement dit: près d’un automobiliste sur quatre ne l’applique toujours pas, ou pas correctement.

Qu’est-ce que c’est?

Ce principe est imposé aux endroits où une bande de circulation est interrompue lorsque le trafic est fortement ralenti. Le conducteur doit continuer de rouler sur sa bande de circulation jusqu’au rétrécissement pour ensuite s’intercaler sur la bande de circulation contiguë où la circulation se poursuit. Les conducteurs se trouvant sur cette bande doivent laisser tour à tour un conducteur s’insérer. Le conducteur qui circule sur la bande libre doit, en premier, laisser s’intercaler un conducteur. A la suite de quoi, le conducteur qui le suit sur cette bande doit procéder de la même manière. Rouler jusqu’au moment où la bande est rétrécie avant de s’intercaler sur la bande où la circulation est plus fluide, ce n’est pas être profiteur. C’est simplement utiliser au maximum la capacité de la route, insiste l’Institut belge pour la Sécurité routière (IBSR) qui a mené l’enquête.

Ce principe est applicable pour tous les conducteurs, quel que soit le type de véhicule (motos, camions, camionnettes,...). Il ne nécessite pas de signalisation pour être appliqué, c’est une question de bon sens et de courtoisie. En revanche, quand on accède à une autoroute, il faut toujours céder le passage aux conducteurs qui s’y trouvent déjà, rappelle l’IBSR.

Surtout connu en Flandre

Dans son enquête, l’IBSR relève que plus de 91% des conducteurs interrogés ont entendu parler du principe de la tirette, sans forcément l’appliquer. Il semble davantage connu en Flandre (98%,) qu’en Wallonie (83%) et à Bruxelles (79%). 69% des conducteurs observent, au moins chaque semaine, d’autres usagers qui ne le mettent pas correctement en pratique. Ce qui, dans 61% des cas, les irrite fortement !

Si 87% des conducteurs jugent le système efficace, seuls 65% des Wallons partagent cet avis, contre 86% des Flamands et 85% des Bruxellois. Dans la pratique, 35% des conducteurs affirment l’appliquer tous les jours et 32% toutes les semaines. En revanche, 9% ne l’appliquent jamais. L’IBSR ignore toutefois si c’est par pure opposition ou si c’est parce qu’ils ne rencontrent jamais de situation où le principe pourrait être adopté. Quoiqu’il en soit, un gros travail d’information reste nécessaire pour que ce système soit pleinement efficace, reconnaît l’IBSR.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire