Le camp de réfugiés, un village de solidarité

Des vêtements, des sacs de couchages, des tentes, de la nourriture, etc. De nombreux citoyens apportent leur aide aux réfugiés qui campent devant l’Office des Etrangers, à Bruxelles. En quête du récit de bénévoles pour la rubrique  » C’est ma vie  » du magazine, nous sommes allés au parc Maximilien...

 » Et si c’était toi ?  » Cette question inscrite sur une banderole interpelle immédiatement, dès l’entrée du camp de réfugiés... Au fur et à mesure de notre progression dans l’allée principale du parc, nous apercevons les stands de fortune des organisations humanitaires, une cuisine, une tente  » charge point  » où les réfugiés s’engouffrent pour charger les appareils qui les connectent encore à leur pays d’origine... Nous ne nous retrouvons pas face au chaos que nous imaginions. « Au début, c’était le cas mais les gens se sont rapidement organisés », explique Marion, que ma collègue Ariane interviewe. Depuis le mois d’août, cette consultante auprès de l’Union européenne apporte son aide au camp en organisant des collectes de matériel comme des vêtements et tentes.

Une foule de citoyens de Bruxelles et de bien plus loin viennent régulièrement donner un coup de main sur le site. Ainsi, pendant que nous cherchons la volontaire Chantal, nous croisons deux religieuses ou encore trois fonctionnaires européennes hongroises également venues pour aider.  » Ici, ceux qui aident viennent vraiment de partout, de toutes les couches sociales, de toutes les origines et de toutes les tranches d’âge.  » Plus loin, nous apercevons un couple d’une septantaine d’années qui dépose des sacs remplis de vêtements et là-bas deux dames chargées de boîtes en carton, qui se dirigent vers la cuisine.

Nous arrivons près d’une des trois écoles improvisées, dans lesquelles sont dispensés des cours de français et de néerlandais, par des bénévoles. C’est devant cette tente plantée dans une plaine de jeux du parc que je rencontre Chantal, une femme de ménage retraitée (à lire dans la rubrique  » C’est ma vie  » du Plus Magazine de novembre). Elle me raconte passer quasi quotidiennement, depuis août, pour apporter du matériel et son aide, notamment en ramassant des détritus, ainsi que pour soutenir moralement les réfugiés en leur adressant un regard, un sourire.

Chacun fait ici ce qu’il sait bien faire. Dans la cuisine, des amateurs préparent les repas, dans la tente de Médecins du Monde, les volontaires de cette association et d’autres de l’hôpital UZ Brussel assurent une permanence. Des chaises sous un auvent de tente font office de salle d’attente alors qu’une jeune femme opère en tant que  » réceptionniste « . Près de la cuisine, plusieurs hommes s’attèlent à transformer, avec créativité, des palettes de bois en tables, chaises ou encore bancs d’école.

Ici et là dans le campement, des personnes sont rassemblées pour bavarder : des réfugiés d’horizons divers entre eux, des réfugiés avec des bénévoles... Dans le fond, deux équipes jouent un match de baby-foot. De chaque côté, un ado avec un garçon beaucoup plus jeune s’affrontent visiblement avec plaisir et l’envie de gagner. Plus qu’un camp de réfugiés, le parc Maximilien, c’est un village de solidarité.

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