© iStock

La première clinique de l’obésité aide les chiens et les chats à perdre du poids durablement

Un an après l’ouverture de la toute première clinique de l’obésité pour chiens et chats sur le campus de l’université de Gand, 40 animaux en surpoids sont déjà traités par la nutritionniste, le Prof. Myriam Hesta, et son équipe. Ensemble, les animaux ont déjà perdu environ 80 kilos.

Cette perte de poids a des effets positifs énormes sur la santé des animaux, affirme le professeur Hesta, qui souhaite sensibiliser les propriétaires à ce sujet: l’obésité est une maladie chronique grave dont il faut se méfier.

Avec une équipe de cinq experts, Myriam Hesta aide les chiens et les chats à retrouver un poids sain grâce à une alimentation équilibrée et un programme d’exercices. Un an après son ouverture, la « Healthy Weight Clinic » fait le point. Et c’est positif. En attendant, plus de 40 chats et chiens suivent un programme pour perdre du poids, afin d’améliorer le score intermédiaire actuel d’une perte de poids totale d’environ 80 kilos, tout animal confondu. « Nous pouvons déjà regarder avec satisfaction le bilan de la première année de notre clinique. Presque chaque semaine, un nouveau chien ou chat commençait son régime. La plupart des animaux montrent une belle progression régulière de 1% de perte de poids excédentaire par semaine. C’est exactement ce que nous visons. Il y en a même qui se rapprochent de leur poids idéal », explique Myriam Hesta.

Persévérance et patience

Faire perdre du poids à un animal de compagnie de façon permanente est un processus qui requiert persévérance et patience de la part des propriétaires. Lors de la première consultation, nous essayons de définir les défis spécifiques auxquels sont confrontés les propriétaires. Très souvent, le problème n’est pas tant l’alimentation proprement dite de l’animal que les suppléments bien intentionnés qui font monter en flèche l’apport calorique. Nous essayons alors de proposer des alternatives, par exemple en utilisant une partie de la ration quotidienne comme récompense. Nous constatons également que les séances de suivi organisées toutes les quelques semaines permettent aux propriétaires de rester concentrés et nous permettent de réagir rapidement en cas de problème.

L’ensemble du processus peut prendre un certain temps, mais les effets peuvent être ressentis très rapidement. Même quelques kilos peuvent souvent faire toute la différence. Chez les chiens obèses, par exemple, il a été démontré qu’une perte de poids de 6 à 9% peut réduire de manière significative les problèmes de mobilité et même les boiteries.

Maladies chroniques

Après un an d’existence de la clinique, l’un des enseignements qu’on peut tirer est qu’il est préférable de s’attaquer au surpoids chez nos animaux de compagnie le plus tôt possible. Évidemment pour la qualité de vie de l’animal, mais aussi pour prévenir des problèmes de santé supplémentaires. Des études scientifiques montrent que l’obésité chez les chiens et les chats peut être associée à un certain nombre de maladies chroniques telles que le diabète et l’inflammation chronique, notamment des articulations. En fait, l’obésité peut réduire considérablement la durée de vie, jusqu’à 1,9 an pour les chats et même 2,5 ans pour les chiens.

« L’obésité chez les animaux de compagnie peut avoir de graves conséquences. C’est pourquoi il est important de ne pas le laisser prendre trop de poids, afin d’éviter d’autres problèmes. Les chats obèses, par exemple, présentent un risque plus élevé de diabète. Une intervention précoce peut aider à inverser le cours des choses », déclare le professeur Hesta. « Il est donc nécessaire de sensibiliser les gens aux risques d’obésité chez nos animaux de compagnie. Nos propres recherches montrent qu’environ 7 propriétaires belges sur 10 pensent que leur animal est parfaitement pondéré. Alors que tant les vétérinaires, de par leur expérience, que les recherches scientifiques montrent qu’environ la moitié de nos chats et chiens sont en surpoids », ajoute Nele Houbrechts, vétérinaire chez Royal Canin.

La clinique poursuivra bien sûr les programmes de traitement actuels, mais dans les années à venir, elle se concentrera également sur la recherche académique en analysant les données récoltées auprès des animaux traités à la clinique. L’objectif est de mieux comprendre l’impact de l’excès de poids sur le corps et la manière de lutter plus efficacement contre l’obésité.

Contenu partenaire