J’ai testé : assister à un entraînement des Diables Rouges

Pour moi, au risque de choquer les plus grands fans, un footballeur, Diable Rouge ou autre, c’est un type à la coiffure parfois particulière, qui gagne très bien sa vie en courant derrière un ballon. Bref, je ne m’y connais pas dans ce sport. C’est donc pour permettre à Audran (7 ans) de les voir en vrai que nous embarquons en famille en direction de Neerpede, un ravissant quartier vert d’Anderlecht que je découvre. Un entraînement des Diables y est prévu à l’avant-veille d’un match amical contre l’Italie.

Beaucoup de supporters

Visiblement, nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée d’escapade. C’eut été trop beau. Il y a tellement de supporters, arborant ou non les couleurs nationales, qui convergent vers le complexe sportif que notre fille Lucie (9 ans) soupire déjà sur la banquette arrière:  » Oh nooon hein, on va voir un match de foot !  » Mon mari nous lâche devant l’entrée pour aller se garer plus loin, bien plus loin.  » Il y a beaucoup monde on dirait « , dis-je à une des stewardess.  » Oui, on attend 4.000 personnes. Hier, une cinquantaine de personnes seulement avaient fait le déplacement pour l’entraînement. Mais bon, il y avait école et les parents travaillaient...  »

Ne sachant évidemment pas vers quel terrain de foot me diriger, je me plante avec mes trois enfants là où il y a un attroupement plus imposant, soit à proximité immédiate de barrières nadar. Les Diables vont sûrement monter sur le terrain via ce passage. Comme les autres, nous attendons... Il est 10h30, l’heure à laquelle est censé commencer l’entraînement. Pas de mollets musclés à l’horizon. Mon mari nous rejoint enfin. Lucie et Hugo (3 ans) commencent à s’impatienter (eh oui, déjà !).

Quelques minutes s’écoulent. Pas de bol, les Diables apparaissent à un autre endroit. Plus lointain, plus éloigné des supporters. Déception générale. Personnellement, ce qui me surprend le plus, c’est que les joueurs avancent vers leur terrain sans adresser un signe à leurs supporters. Mais peut-être l’ont-ils fait plus tard... J’en reconnais quelques-uns : Hazard, Witsel ou encore Nainggolan (grâce à sa coupe improbable !). La foule se déplace au rythme des joueurs vers la pelouse où ils effectueront des exercices en suivant les consignes de leur entraîneur Marc Wilmots. Ah lui, je le connais bien ! J’ai eu la chance de rencontrer ce sympathique coach à l’occasion d’une interview portrait pour Plus magazine. Audran se faufile entre les adultes pour s’aligner avec les autres enfants contre la clôture qui nous sépare des champions. Je reste en retrait, dans la poignée de rangées composées essentiellement d’hommes. Hugo et Lucie ne voient forcément rien. Nous les portons dans les bras.

Une atmosphère conviviale

Je suis agréablement surprise par l’atmosphère conviviale et familiale qui règne dans le public. Ok, nous n’assistons pas à un match de finale de coupe du monde mais quand même je craignais l’une ou l’autre bousculade, des cris intempestifs... Un préjugé quoi. D’ailleurs, c’est Hugo qu’on entend le plus ici. Si Lucie nous demande à intervalle régulier  » Quand est-ce qu’on y va ? « ,  » Bon, on rentre ? « , Hugo, lui, rouspète lorsque qu’on le dépose au sol histoire de reposer nos bras quelques instants. Pour se défouler, il part galoper sur la pelouse d’un terrain adjacent non sans se faire rappeler à l’ordre par un steward. Allez, j’essaye d’observer l’entraînement des joueurs entre deux échappées d’Hugo vers le bus des Diables Rouges à bord duquel il veut naturellement monter alors que c’est interdit bien sûr !

Ce qui est chouette lors de ce genre d’événement, c’est qu’en poursuivant les enfants, on croise quelques têtes familières : un ancien collègue, un collègue du beau-père, une amie d’une amie, une cousine dont le mari, imperturbable, est perché (comme bien d’autres) sur un muret armé d’un téléobjectif pour capturer les meilleurs mouvements des joueurs préférés de ses deux fils.Entre-temps, Audran s’est décollé de la clôture où il se sentait trop comprimé entre les autres garçons. Allez, un de plus à porter dans nos bras... Je m’en occupe.  » C’est rigolo de voir les Diables en vrai, ils ont l’air plus petits qu’à la télévision !  » J’en profite pour lui demander si le petit match en cours est passionnant.  » Rho, Lukaku a raté une belle occasion ! « , me répond-il. Aaah ça...  » As-tu vu des paniers, euh des goals ?  » Ben oui, mon fils joue au basket d’où la confusion répliquai-je (en pensée seulement) au regard légèrement moqueur que me lance un spectateur. Voilà, voilà...

Bon, je vais une fois de plus montrer le fameux bus à Hugo, moi. Que vois-je ? Une foule s’est déjà agglutinée contre le véhicule dans l’espoir de décrocher un autographe, sur un papier ou un ballon. Les pauvres, ils sont patients car les Diables sont encore en plein entraînement.  » Audran, veux-tu qu’on attende, peut-être pendant longtemps, au milieu de tous ces gens, que les Diables passent en vitesse par ici en s’arrêtant, peut-être une fraction de seconde, pour, peut-être, signer vite-vite un autographe ?  »  » Oh, non, ça va, on rentre à la maison.  » Ouf ! Nous sommes restés une bonne heure au pays des Diables. Loin d’être un enfer, l’expérience fut intéressante mais la prochaine fois Audran retournera plutôt avec son grand-père j’espère. C’est lui le passionné de foot après tout ! Le moment préféré d’Audran ?  » Le petit match sauf que Courtois n’était pas là « . Celui de Lucie ?  » Quand on est parti ! « 

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