© iStock

Cuisiner pour son chien: les choses à savoir

Pour nourrir son chien, plusieurs options s’offrent à vous. Outre les croquettes, les pâtées et les repas préparés achetés dans le commerce, il reste possible de cuisiner soi-même. Mais attention, pas question de faire n’importe quoi!

Avant tout chose, quelques mises en garde s’imposent: le chien n’est pas un omnivore, comme l’homme, mais un carnivore opportuniste qui s’est adapté à sa domesticité. Si son régime alimentaire ne doit pas nécessairement être 100% carné – le chien est capable de digérer l’amidon des féculents et certains légumes – il doit toujours contenir davantage de protéines que celui d’un humain. Donner les restes de votre repas au chien n’est donc pas une bonne idée : si vous désirez nourrir votre chien en cuisinant vous-même, il va donc falloir lui préparer des plats spécifiques !

Dans tous les cas, si vous désirez donner des rations ménagères à votre animal de compagnie, il est conseillé de les amener progressivement dans son alimentation, et de demander conseil à son vétérinaire au préalable. Les conseils généralistes ne sont en effet pas valables pour tous les chiens, des adaptations ou des restrictions spécifiques sont parfois nécessaires. Enfin, mieux vaut prévoir une certaine variété alimentaire, en alternant croquettes (ou pâtées) de qualité et plats préparés.

Ceci étant dit, que mettre dans les rations ménagères pour chien ? Si, pendant longtemps, c’est la règle du 30% qui a prévalu (30% de protéines animales/30% de légumes/30% de féculents), la part de viande ou de poisson a désormais été revue à la hausse : on considère qu’une ration équilibrée pour chien contient 40 à 50% de protéines animales, voire davantage. À cela, il faut ajouter environ 30% de légumes, 15% de féculents et un peu de matière grasse, si possible une huile végétale équilibrée en omégas 3 et 6, comme l’huile de colza, et d’éventuels compléments en minéraux et vitamines. Comme pour l’humain, pas question de cuisiner toujours la même chose : il faut veiller à varier les ingrédients, pour couvrir un maximum de besoins nutritionnels.

La plupart des féculents (pommes de terre obligatoirement pelées, quinoa, sarrasin, pâtes, riz...) et de nombreux légumes communs sont envisageables (courgettes, potiron, concombres, salade, épinards, fenouils, haricots verts, petits pois, carottes...). Les choux ne sont pas toujours bien tolérés, car ils ont parfois tendance à fermenter dans l’intestin, provoquant des gaz. Les épices, asperges, artichauts, champignons, oignons, ail ou aubergines doivent pour leur part être évités à tout prix.

Pour garder un maximum de nutriments, les aliments doivent être cuits à coeur mais non bouillis (10 à 15 minutes à 80° feront généralement l’affaire) et l’huile végétale ne doit être ajoutée qu’au dernier moment, afin de ne pas dégrader ses acides gras essentiels. Veillez par contre à bien faire cuire les légumes et les féculents avec la viande, pour que ceux-ci s’imprègnent des sucs. Histoire de vous simplifier la vie, n’hésitez pas à cuisiner de grandes quantités, congelées en portions individuelles. Il vous suffira de les mettre à décongeler 24h au réfrigérateur avant emploi.

Reste une dernière question, plus épineuse : quid des quantités ? Celles-ci varient selon de nombreux facteurs : la taille et le poids du chien, mais aussi sa vivacité (s’agit-il d’un jeune chien jouette ou d’un vénérable toutou placide ?), sa stérilisation ou non, ou d’éventuels problèmes de santé. La règle générale veut qu’il faut prévoir 30 à 40 g d’aliment par kilo de poids corporel par jour. Un chien de 15 kilos aura donc théoriquement besoin d’une ration quotidienne de 450 à 600 grammes. Mais là encore, mieux vaut demander l’avis d’un professionnel de la santé canine avant de se mettre aux fourneaux ! Autre possibilité : le site gratuit www.dogocook.com permet d’obtenir des recettes sur-mesure, avec les quantités et la marche à suivre, en fonction des aliments dont vous disposez chez vous et du profil de votre chien.

Contenu partenaire