Dans les embouteillages, les voitures hybrides sont économiques. © PHOTOS ISTOCK

Conseils auto: quelle voiture pour quel profil?

Il n’existe pas de formule magique pour déterminer précisément la voiture idéale de chacun. Tout au plus peut-on épingler plusieurs profils-types et donner quelques pistes de réflexion !

Le citadin

Profil-type : Il vit en couple en appartement, dans le centre-ville d’une grande agglomération, à proximité de nombreux services. N’a pas nécessairement de garage, part en vacances en avion ou en train et se limite à de petits trajets en voiture, pour faire ses courses hebdomadaires par exemple. Ne se déplace que quelques fois par an sur autoroute.

La voiture qu’il lui faut : Avant toute chose, il faut oser se poser la question de l’utilité d’une voiture individuelle : au-delà de l’offre des transports en commun, les concepts de voitures partagées (Cambio, blablacar, Wibee...) sont disponibles dans de plus en plus de villes. Ces véhicules ont l’avantage de bénéficier de places de parking réservées, d’une disponibilité élevée et, en cas d’utilisation sporadique, reviennent beaucoup moins cher (paiement à l’utilisation en sus de l’abonnement, pas de frais d’entretien ni d’assurances). Autre option, à laquelle on ne pense pas souvent – à cause de son look, principalement – :  » la voiture sans permis, suggère Stéphane Lémeret, journaliste pour Auto Trends. Elle est économique car moins taxée qu’une voiture standard, elle est facile à garer et dispose souvent d’un grand espace dans le coffre. « 

Ceux qui désirent avoir leur propre voiture avec un minimum de standing peuvent par contre se diriger vers les bien-nommées  » citadines « , petites voitures compactes idéales pour s’insérer dans la circulation urbaine et se faufiler dans une petite place de parking. Contrairement à ce qu’on croit souvent, l’habitacle n’est pas si exigu et laisse avant tout de beaux espaces confortables aux passagers avant (dans les mini-citadines, encore plus réduites, il n’y a d’ailleurs carrément pas de banquette arrière) et un coffre suffisamment grand pour un usage domestique. Pour la motorisation, mieux vaut opter pour une petite cylindrée essence plutôt que diesel (plus chère) ou choisir un véhicule hybride, qui diminue la pollution atmosphérique et la consommation en milieu urbain.  » Les véhicules 100% électriques sont un peu plus compliqués à utiliser en ville car il faut pouvoir les brancher sur secteur chez soi ou trouver une borne de chargement à proximité, et celles-ci sont encore rares « . Au niveau des options, si une voiture à transmission automatique est plus chère à l’achat, elle se révélera très pratique dans une circulation saccadée. Les aides au stationnement sont aussi un must : elles diminueront le stress d’un créneau dans une ruelle bondée, avec des automobilistes (forcément) pressés qui klaxonnent à l’arrière !

Le péri-urbain

Profil-type : Il habite avec sa famille une maison quatre façades avec garage, en périphérie d’une grande agglomération. Fait tous les jours la navette vers le centre-ville (une trentaine de kilomètres aller-retour), via de grands axes. Est souvent pris dans des ralentissements aux heures de pointe.

La voiture qu’il lui faut : Voici typiquement le profil qui convient aux voitures hybrides rechargeables sur secteur : pour les allers-retours domicile-travail du quotidien, il devrait être possible de ne pas utiliser une seule goutte d’essence ! La vitesse réduite sur les grands axes aux abords de la ville permet de laisser une belle place au moteur électrique, dont l’autonomie s’élève à quelques dizaines de kilomètres.  » De plus, la présence d’un garage permet de recharger tous les soirs la voiture et d’être sûr d’avoir une batterie pleine chaque matin « , ajoute Stéphane Lémeret. Pour les déplacements plus longs et/ou à vitesse élevée, le moteur thermique prendra le relais comme dans une voiture  » normale « .

Seul frein à l’achat de ce type de véhicule : le prix. Celui-ci est encore élevé et sera donc hors de portées de certains budgets.

Le gros rouleur

Profil-type : Roule chaque jour ouvrable plusieurs heures pour rejoindre la capitale ou exerce une profession nécessitant des déplacements constants. Utilise sa voiture comme second bureau, voire comme salle à manger ou espace de détente de fortune.

La voiture qu’il lui faut : En ce cas-ci, le véhicule diesel reste un incontournable : un moteur essence est moins économique pour ce type d’utilisation, et les batteries d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable ne disposent pas encore assez d’autonomie pour rendre ces derniers compétitifs.  » Certains pourraient être tentés d’opter pour un SUV, mais c’est un mauvais calcul, explique Stéphane Lémeret. La berline ou le break restent plus confortables pour un usage intensif et le SUV est beaucoup moins aérodynamique, plus lourd, ce qui se traduit par une consommation plus importante, surtout sur autoroute. « 

Les aides à la conduite (cruise-control, détecteurs d’angles morts) et les mises en route automatiques (phares...) ont ici toute leur importance : avec les heures de conduite qui s’accumulent sur une même journée, l’attention a tendance à baisser !

Le (grand-)parent sollicité

Profil-type : Il véhicule couramment de jeunes adultes, des enfants ou des adolescents et est constamment sollicité pour vider un kot, conduire à l’aéroport ou transporter le matériel pour la fête de l’école.

La voiture qu’il lui faut : Un grand coffre, de l’espace pour les jambes de chacun, des espaces de rangements partout... : jusqu’il y a peu, voiture familiale rimait souvent avec grand monospace.  » Mais aujourd’hui, ce type de voiture est en train de disparaître et n’a plus vraiment de raison d’être, estime David Leclerq, essayeur de voitures professionnel et journaliste au Moniteur Automobile. La plupart de ses apports, comme l’apparition de nombreux espaces de rangements, ont été repris sur d’autres modèles. Le break, par contre, fait actuellement un retour en force et devient la voiture familiale par excellence « .

Stéphane Lémeret prône, lui, plutôt le petit SUV, qui a l’avantage d’être un peu plus surélevé et d’avoir un coffre plus accessible.  » Il faut en tout cas veiller au nombre de places assises : certains véhicules ne sont désormais homologués que pour quatre places, ce qui signifie qu’il n’y a plus que deux ceintures sur la banquette arrière « . Un détail qui ne se remarque souvent qu’une fois la voiture achetée...

Pour les enfants en bas-âge, il existe encore quelques modèles – qui sont pour la plupart en fin de commercialisation – proposant des portes antagonistes ou coulissantes, dépourvues de montants centraux : ils offrent l’avantage de faciliter grandement l’installation des enfants sur la banquette arrière.

Le bricoleur

Profil-type : Il bichonnait sa voiture depuis des années, depuis la vidange jusqu’au changement de bougie, mais tout cela a pris fin suite à un stupide accident. Cherche une voiture  » rustique  » qu’il pourra continuer à entretenir lui-même au maximum.

La voiture qu’il lui faut : « Malheureusement, la voiture qui se bricole n’existe plus« , répond d’emblée David Leclercq. Aujourd’hui, la mécanique automobile s’est grandement compliquée avec l’électronique et le bloc moteur n’est, dans la majorité des cas, même plus accessible au particulier. D’ailleurs, pour établir leur diagnostic, les mécaniciens commencent par brancher un ordinateur à la voiture...

 » Tout au plus un particulier pourra-t-il réaliser lui-même sa vidange... et encore, rien n’est moins sûr ! Il devra quand même aller au garage par la suite pour faire éteindre le témoin du tableau de bord.  » Seule solution, pour celui qui tient à tripatouiller sous le capot : opter pour une voiture d’occasion datant, au grand maximum, des années 90. Ou se résoudre à passer la main aux professionnels...

Celui qui a des difficultés pour effectuer certains mouvements

Profil-type : Il désire toujours conduire mais éprouve des difficultés à effectuer certains mouvements de tête ou de bras, ou à se baisser pour rentrer dans un véhicule.

La voiture qu’il lui faut : Les SUV, dont l’habitacle est surélevé par rapport aux voitures traditionnelles, séduisent beaucoup de personnes ayant du mal à se baisser.  » Mais il ne s’agit pas des seuls véhicules avec une assise haute, on trouve aussi des citadines, par exemple. Il serait dommage de ne choisir un SUV que pour cet aspect, tempère David Leclercq. Il faut aussi veiller à ce que l’habitacle ne soit pas trop haut : s’il faut  » grimper  » dans la voiture avant de pouvoir s’y asseoir, cela représente aussi un effort physique ! «  Pour se rendre compte de l’accessibilité d’un véhicule, le mieux est encore de s’asseoir dans les modèles d’exposition sans avoir d’a priori !

Pour le reste, il existe quantité d’options permettant de faciliter la vie de ceux ayant du mal à effectuer certains mouvements. De plus en plus de modèles proposent par exemple des caméras permettant de voir à l’arrière, voire à 360° autour de la voiture, sans avoir à se contorsionner. Malheureusement, la plupart de ces aménagements sont regroupés dans des packs d’options et reviennent donc encore fort chers. Au registre des petites options meilleur marché mais qui peuvent changer la vie, citons le coffre à plancher modulable : suivant le besoin, il peut être élevé à hauteur du bord du coffre. L’avantage ? Plus besoin de soulever des objets lourds pour le charger/décharger : il suffit de les faire glisser !

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