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Ah, ces trottinettes qui encombrent les trottoirs !

Plusieurs associations demandent que les trottinettes ne gênent plus le passage des piétons, spécialement les personnes à mobilité réduite.

Cela n’aura pas échappé aux Bruxellois, depuis plusieurs mois, des sociétés privées mettent à disposition des citoyens des trottinettes électriques. L’engouement est réel. Il répond au besoin de multiplier les possibilités de se déplacer en ville. C’est chouette de voyager dans Bruxelles en mode « bourgeois bohème », mais la médaille a son revers. Des trottinettes sont abandonnées, mal garées dirons-nous, sur les trottoirs et autres espaces publics. Ces « mal-garées » mettent un certain nombre de personnes en difficulté, voire en danger comme les personnes à mobilité réduite. Cela concerne aussi bien les personnes malvoyantes qui peuvent trébucher dessus que les personnes plus âgées à mobilité réduite... Cela gêne aussi le passage des poussettes, des voiturettes et la mobilité douce de n’importe quel autre habitant de la ville chargé de sacs de sacs de commissions.

C’est pourquoi, dans un communiqué, plusieurs associations, dont Espace Senior*, encouragent les communes bruxelloises à réagir.« Certaines communes ont commencé à mettre en demeure les sociétés propriétaires des trottinettes en demandant que celles-ci n’entravent plus l’espace public.D’autres proposent des chartes (non contraignantes) ou partent à la rencontre de ces sociétés. Toute initiative de ce type doit être initiée et encouragée. »Le collectif d’associations apprécierait cependant qu’on n’attende pas le mois de septembre 2019 pour prendre de réelles mesures.« Si le gouvernement bruxellois a légiféré en la matière, les sociétés existantes ont jusqu’au premier septembre 2019 pour demander l’obtention d’une licence qui implique, entre autres, de veiller à ce que les trottinettes ne gênent pas le passage des piétons. »Il est temps d’agir, car« la liste des personnes à mobilité réduite est longue et représente un tiers de la population. »

Comment ça fonctionne ?

L’utilisateur de trottinette électrique doit avoir plus de 18 ans et télécharger une application sur son smartphone. Il va payer au moyen d’une carte Visa pour louer une trottinette qui se déplace de 18 à 25 km/h. Le prix ? Cela coûte 0,15 centimes de la minute et 1 euro de prise en charge. L’utilisateur doit scanner un code QR pour déverrouiller la trottinette équipée d’une balise GPS. Les trottinettes disponibles sont géolocalisées, elles se trouvent sur une carte. Elles sont récupérées par les sociétés après 22h du soir pour être rechargées la nuit. Quant à l’utilisateur, il peut garer la trottinette dans n’importe quel endroit en ville de « manière responsable ». Mais tout le monde n’a pas la même notion du mot « responsable », d’où le problème.

Avant de garer ma trottinette, je vérifie :

  • Qu’il y a au moins 1,5 mètre de passage autour de moi
  • Que je ne suis pas sur une piste cyclable
  • Que je n’occupe pas un emplacement de parking réservé aux PMR ou aux familles
  • Que je ne suis pas en plein milieu d’un espace public, cela pourrait par exemple perturber des personnes malvoyantes qui ont un trajet précis à effectuer afin de se déplacer en toute sécurité.

*Espace Senior, Latitudes Jeunes, les Femmes prévoyantes et l’Association socialiste de la personne handicapée.

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