5 questions sur le crowdfunding

C’est un terme qui revient fréquemment dans les médias sociaux. Il connaît un certain succès qui se traduit par une croissance continue. Mais la notion n’est pas toujours limpide et des interrogations demeurent. Le crowdfunding, on vous explique le principe!

1. Le crowdfunding, qu’est-ce que c’est?

Ce terme anglais désigne littéralement un financement par la foule, plus joliment traduit par financement participatif. Si l’on en croit les annales américaines, il ne serait pas né hier. En 1884 déjà, l’épargne des citoyens Outre-Atlantique permettait de financer le piédestal de la Statue de la Liberté! Du crowdfunding avant l’heure! Le principe est surtout connu du grand public via des artistes qui ont financé leur (premier) album grâce à la générosité des internautes. Car c’est avant tout à la communauté numérique que s’adresse ce type de financement.

Le crowdfunding permet d’injecter un apport financier dans n’importe quel projet: culturel, social, environnemental, numérique, ... Il permet ainsi d’aider ceux qui peinent à lever des fonds avec les banques pour voir naître leur entreprise. Il s’agit donc de financer un projet en faisant appel à la générosité de tous plutôt qu’à une banque.

2. Le crowdfunding, comment ça marche?

Que vous soyez un particulier, une entreprise ou une association, vous avez le droit de recourir à ce nouveau modèle de financement, mais également d’apporter votre contribution à un projet naissant. Dans la plupart des cas, c’est l’association d’un grand nombre de personnes investissant un petit montant qui permet aux porteurs de projet de trouver les fonds nécessaires.

Le financement participatif s’effectue de manière directe: vous avez un projet et vous vous adressez directement aux citoyens pour récolter des fonds. Ou vous faites appel à un intermédiaire, une plate-forme de crowdfunding. Dans ce dernier cas, le montant à récolter ainsi que la durée de la récolte sont fixés par la plate-forme. Si le montant est atteint dans le délai imparti, vous recevez l’argent investi. Dans le cas contraire, l’argent est restitué aux contributeurs.

3. Le crowdfunding, sous quelle forme?

Il existe trois formes de financement participatif:

– Le don. Vous n’attendez aucune contrepartie financière en échange de votre contribution. Vous recevez toutefois un petit cadeau en signe de remerciement: le CD de l’artiste aidé, le livre publié grâce aux donateurs, une entrée gratuite pour le spectacle qui a vu le jour avec l’ensemble des dons, etc. Cette catégorie est souvent propre aux associations et projets personnels.

– La participation aux fonds propres. Vous devenez actionnaire du projet et recevez une ou plusieurs actions en échange de votre contribution ou des dividendes en cas de succès commercial. Vous pouvez également espérer une plus-value en revendant ces titres.

– Le prêt. Vous récupérez votre mise avec ou sans intérêt, mensuellement, annuellement ou à terme, selon la formule convenue avec la plate-forme de crowdfunding.

4. Le crowdfunding, c’est risqué?

Le premier risque est évidemment de perdre tout ou une partie du capital investi ou des fonds prêtés puisqu’il s’agit généralement de financer des entreprises débutantes. Il est également difficile de connaître la valeur de cession des titres s’ils ne sont pas cotés. Dans ce cas, qui se montrera intéressé par leur rachat ? En Belgique, la législation relative au crowdfunding n’est pas encore claire, bien que l’Autorité des services et marchés financiers (FSMA) ait établi un cadre réglementaire.

5. Le crowdfunding, pourquoi ça marche?

Son succès s’explique par le développement d’internet et des réseaux sociaux qui favorisent le marketing viral: les utilisateurs deviennent contributeurs, tout en recommandant le produit ou le service à financer. Le message se répand alors rapidement sur le net.

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