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10 recommandations pour améliorer la qualité de vie en maison de repos

PlusMagazine.be Rédaction en ligne

La Ligue des usagers des services de santé (LUSS) présente une série de recommandations en faveur du respect de la dignité et des droits fondamentaux des résidents en maison de repos et souligne l’importance de la qualité de vie et de soins au sein des structures d’accueil de nos aînés.

Le constat est frappant : tant en Région bruxelloise qu’en Wallonie, le secteur commercial s’est largement implanté dans le secteur des maisons de repos. Que l’hébergement et l’accueil de personnes âgées fasse l’objet de spéculations financières inquiète. « Une gestion visant à limiter ou à réduire les coûts de fonctionnement est-elle compatible avec la prise en charge de personnes fragilisées par l’âge ou la dépendance ? » s’interroge la LUSS.

« La crise sanitaire liée au Covid-19 a révélé davantage les situations critiques et de nouveaux témoignages ont permis d’identifier des pratiques problématiques », déclare la LUSS qui, avec l’aide de proches de résidents et des représentants d’associations de patients, avance une série de 10 recommandations adressées aux décideurs politiques, administrations et acteurs de terrain. Ces recommandations visent à améliorer non seulement la qualité de vie des résidents mais également les conditions de travail du personnel soignant et d’encadrement.

Les 10 commandements

  1. Le secteur de l’accueil et de l’hébergement des aînés doit s’ancrer dans une dynamique axée sur la qualité : la LUSS défend ainsi l’accessibilité à un hébergement de qualité pour tous ;
  2. Le cursus de base du personnel soignant doit être repensé pour intégrer les aspects propres à l’accompagnement de l’adulte âgé, et la formation de la direction doit être axée davantage sur la question du vieillissement et sur l’éthique ;
  3. La priorité doit être accordée à la qualité de vie et de soins du résident : outre l’alimentation, la mobilité, les activités sociales, artistiques et cognitives, l’hygiène..., l’amélioration de la qualité dans les maisons de repos doit également favoriser le développement des relations interpersonnelles ;
  4. Un service d’inspection solide doit disposer de moyens suffisants pour remplir ses missions, de façon à identifier rapidement tout signe de négligence, voire de maltraitance ;
  5. Une démarche participative doit être instaurée avec les résidents : ce modèle privilégie la bienveillance, la liberté d’expression, la préservation de l’autonomie et la transparence dans la communication et l’information;
  6. L’implication des citoyens dans l’organisation et les activités des maisons de repos doit être encouragée dans un esprit de vivre ensemble ;
  7. Entretenir les liens sociaux, prévoir des activités de loisir dans et en dehors de l’institution;
  8. Les métiers du secteur des maisons de repos doivent être revalorisés : la revalorisation de ces métiers doit s’accompagner de mesures structurelles telles que l’augmentation des salaires, l’amélioration et l’inspection des conditions de contrat de travail, pour éviter toute forme d’abus ;
  9. Renforcer les lieux d’écoute permettant d’accueillir les témoignages des résidents ou de leurs proches;
  10. Un lieu d’écoute pour les soignants doit être proposé : une attention particulière doit être portée à la bientraitance du personnel soignant, par exemple en lui réservant des espaces de parole, en tenant compte de sa souffrance. Ce personnel doit pouvoir exprimer ses émotions notamment en ce qui concerne le rapport à la mort.

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