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10 hobbies qui ont la cote

Vous êtes à la recherche d’un nouveau loisir ? Nous vous avons sélectionné 10 activités qui ont le vent en poupe.

1. LA CÉRAMIQUE, un art pour se recentrer sur soi

Définir la céramique en tant que simple passe-temps artistique serait un fameux raccourci !  » Ce qui plaît surtout, dans la céramique, c’est qu’il s’agit d’une activité un peu méditative, presque mystique, explique Rita Hendrickx, céramiste dont l’asbl Espace Element Terre organise de nombreux stages d’initiation ou de perfectionnement. Cela demande énormément de concentration, ainsi qu’un lâcher prise et un recentrage sur soi. « 

Cette activité est accessible à tout le monde, mais elle est beaucoup plus exigeante qu’il n’y paraît.  » Une personne avec beaucoup d’a priori, angoissée, peut ne jamais parvenir à maîtriser la technique. Pour d’autres, heureusement, cela va très vite. Dans tous les cas, avant de s’équiper, il vaut mieux d’abord faire quelques ateliers chez un potier ou une personne déjà équipée, afin de ressentir si on apprécie ou pas.  » D’autant plus que ce hobby a un coût.  » Un four de cuisson revient à 2.000?, le petit matériel monte facilement à 200? et un tour de potier tourne autour des 1.000?.  » Un inconvénient contrebalancé par l’infinité de possibilités créatives et le fait de s’évader, de ne plus penser à rien et de se connecter à la terre.

2. LA MARCHE EN GROUPE, le sport sans danger

Marche nordique, bains de forêts, sentiers de grande randonnée, balades thématiques : la marche à pied se décline désormais à l’infini. Elle se pratique aussi en groupe, ce qui multiplie ses avantages.  » Quand je travaillais, la marche me permettait de sortir du métro-boulot-dodo, elle m’apportait une respiration, témoigne Guy Dieudonné, membre du Club des marcheurs de Floreffe et lui-même organisateur de marches. Maintenant que je suis pensionné, marcher en club me permet de rester fringant, de sortir de chez moi et de maintenir un tissu social, tout en parcourant de beaux paysages. « 

Marcher en groupe permet aussi d’être assuré et d’améliorer sa technique.  » Si vous marchez seul, personne ne vous dira si vous posez de mauvais gestes, qui peuvent déboucher sur des blessures. Marcher en groupe, avec d’autres qui marchent à votre rythme, c’est donc vraiment un sport sans danger !  » Sans danger... et très accessible.  » Il n’y a pas de prérequis, les distances sont adaptables et financièrement, pour rejoindre les itinéraires, le train, le bus ou le covoiturage ne coûtent presque rien à notre âge. Quand on est débutant, il est possible de s’équiper à très peu de frais. Même quand on est un marcheur fou comme moi, cela reste accessible : cela m’occupe toute l’année, je peux faire des étapes de 125 kilomètres en 25 heures et j’ai donc besoin de matériel de qualité. Mais je ne consacre qu’environ 100?/ mois à mon hobby ! « 

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3. GUIDE/GREETERS : amour du patrimoine et contacts humains

Les services touristiques et les petits musées font volontiers appel aux 50+ pour remplir le rôle de guides bénévoles. Une activité gratifiante mais qui demande malgré tout un minimum de préparation et d’étude. Pour ceux que cela pourrait rebuter mais que l’activité de guide tente tout de même, il est possible de devenir « greeter », un concept arrivé des USA il y a une dizaine d’années.

 » Les greeters, ce sont des habitants comme vous et moi qui font découvrir leur ville à de petits groupes de cinq ou six personnes, explique Cosimo Pontillo, greeter à Charleroi. On ne les emmène pas nécessairement dans les lieux les plus touristiques, mais dans ceux que nous préférons. J’adore par exemple les façades Art déco de Charleroi, de petites rues peu connues mais très belles.  » En d’autres mots, les greeters proposent des visites plus authentiques, moins conventionnelles, et qui sortent volontiers des sentiers battus.

 » Si j’apprécie être greeter, c’est surtout pour le contact humain, ajoute Cosimo Pontillo. Il s’agit souvent de belles rencontres de quelques heures avec des gens d’horizons très différents, qui se terminent autour d’un verre ou d’un repas... Et c’est un vrai plaisir de leur apporter un peu de connaissance sur ma ville ! « 

4. A VÉLO, en groupe, chacun à son rythme

Loin d’être une activité solitaire, le vélo est de plus en plus prétexte à socialiser. D’ailleurs, ce ne sont pas les clubs qui manquent. Mais si vous préférez éviter la formule club, tout en pédalant en compagnie, vous serez sans doute séduit par les social rides, les ladies rides, les after work rides, les early bird rides, etc. Pionniers de ces formules open, ouvertes aux cyclistes de tout niveau, les cafésvélos font florès dans nombre de villes et attirent les courtisans de la petite reine.

 » Les touristes à vélo sont de plus en plus fanatiques ! Les courses amateurs longues de 150 à 200 km ne sont plus exceptionnelles, se réjouit Bram Dewinde, qui tient un café-vélo. La plupart de nos courses sont beaucoup plus accessibles : l’idée n’est pas de pédaler à toute vitesse mais d’inciter les gens à grimper en selle. Nombreux sont ceux qui affirment souhaiter faire plus de vélo mais n’en ont pas le temps. Parfois, il suffit simplement d’organiser sa journée autrement. Nos early bike rides démarrent à 6 h du matin. Après ce genre de sortie matinale, au lever du soleil, on commence la journée avec une pêche d’enfer. Nos social rides adoptent volontairement un rythme peu soutenu, pour pouvoir bavarder et faire connaissance. « 

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5. LE BRASSAGE AMATEUR, faire et se faire plaisir

Arrivé des Etats-Unis il y a une petite dizaine d’années, le brassage amateur fait de plus en plus d’adeptes chez nous. Il est facile de trouver des kits pour débutant où le travail est prémâché (mais où la qualité de la bière n’atteint pas des sommets...). Une bonne porte d’entrée pour ceux qui voudraient, par la suite, s’équiper pour réaliser leur bière de A à Z, du concassage du grain à la fermentation et la mise en bouteille.

 » Faire de la bière, c’est en soi assez simple, témoigne Philippe Godefroid, qui pratique le brassage en amateur depuis qu’il est pensionné. C’est d’autant plus vrai que si on est débrouillard ou bricoleur, on peut s’équiper très facilement. Par contre, faire de la bonne bière, c’est une autre paire de manches ! Cela demande pas mal d’essais et de pratique. Je suis des cours et je pense que, sans cela, j’aurais déjà arrêté. Mais le fait d’être dans un groupe de passionnés incite à se perfectionner, donne des idées. On a dernièrement parlé d’une bière citron-basilic, je suis motivé pour essayer ! « 

Pour Philippe, le plaisir de faire sa bière est double.  » Je m’isole dans mon chalet, avec ma musique : faire un brassin prend grossomodo six à huit heures, mais vous ne devez pas être tout le temps le nez devant vos casseroles, ce qui laisse la possibilité de faire d’autres choses sur la journée. Une fois le produit fini, je donne des bouteilles à gauche et à droite : offrir quelque chose qu’on a fabriqué soit même, cela fait plaisir aux autres, mais aussi à soi ! « 

6. CHANTER DANS UNE CHORALE et vivre des émotions collectives

Chanter est une activité qu’on peut pratiquer partout et tout le temps. Mais chanter dans une chorale, voilà une tout autre expérience.  » Entendre un ensemble de voix si différentes qui ne font qu’une, ressentir collectivement l’émotion d’un morceau de musique, se produire en groupe... C’est une expérience incroyable ! Lors des répétitions, je vois souvent des gens arriver crevés, et repartir au bout de deux heures en ayant fait le plein d’énergie « , se félicite Erik Demarbaix, consultant en chorale qui dirige lui-même dirige deux ensembles.

Une chorale n’est pas un choeur d’église. Les possibilités sont innombrables et vont de la chorale enfantine, avec des chants très simples, jusqu’au répertoire classique et ardu, en passant par le chant a cappella, la pop et la comédie musicale. Une chorale compte en moyenne 25 à 30 voix.  » J’aime la comparer à une équipe de foot. Dans une chorale, on a besoin de tous les chanteurs pour parvenir à un beau résultat et émouvoir le public, assure Erik Demarbaix. Une fois qu’on a franchi le pas, on perd très vite sa timidité.  » Et on peut s’y mettre à tout âge. A 50 ans, les cordes vocales ont peut-être perdu un peu de leur souplesse mais une voix plus mature peut apporter beaucoup au groupe.

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7. LA DANSE, excellente pour le corps et pour l’esprit

La danse fait partie des hobbies les plus appréciés et ne séduit pas que les jeunes montés sur ressorts lors des festivals, loin de là. Une enquête menée dans le nord du pays en 2010 l’atteste : 25 % des 50 + s’adonnent à la danse pendant leurs temps libres. Une proportion qui a encore augmenté depuis. L’avantage quand on se met à la danse à un certain âge, c’est que, bien souvent, on a déjà dansé lorsqu’on était jeune. La danse est excellente pour le corps et pour la mémoire, mais pas seulement. Il ne faut pas sous-estimer l’aspect social.

Chez les 50 +, les danses en couple sont de loin les plus appréciées, mais de plus en plus d’amateurs se laissent tenter par la danse moderne. La chorégraphe Solange Theys, 58 ans, prépare en ce moment un spectacle.  » Ce sera un mix de danse contemporaine avec du Contact Improvisation (CI) et du Butoh japonais, une discipline très accessible qu’on peut pratiquer sans souci jusqu’à 80 ou 90 ans. Dans notre groupe, la plus jeune danseuse a 58 ans, le plus âgé 72. Certains ont des problèmes de vertèbres cervicales ou de ménisque mais je tiens compte, dans ma chorégraphie, des possibilités des danseurs. L’avantage quand on travaille avec des 50+, c’est qu’ils osent s’exprimer. Ils n’hésitent pas à dire ce qu’ils pensent. « 

8. LE THÉÂTRE, bien plus que du par coeur!

Quel meilleur moyen d’aiguillonner sa fantaisie qu’en se glissant dans la peau d’un personnage fictif ? A en croire les scientifiques, le théâtre serait excellent pour le développement cognitif, émotionnel et physique. Et pour l’empathie et la confiance en soi. Open Doek, une plate-forme de théâtre amateur, vient de lancer un atelier pour les aînés.  » Nous avions déjà une proposition pour les jeunes mais, même si la plupart de nos membres ont plus de 50 ans, nous n’avions rien de sur-mesure pour eux, explique Dominic Depreeuw.

Les jeunes et les 50+ ont des choses en commun. Ce sont deux groupes bien dans leurs baskets – nettement plus que les gens entre 26 et 53 ans. Or, c’est une condition primordiale pour oser défricher de nouveaux territoires.  » Et si vous craignez de ne pas retenir votre texte, rassurez-vous : aujourd’hui, le théâtre va bien au-delà du texte et du par coeur.

De nombreux ateliers théâtraux partent de récits personnels. Et il y a aussi une bonne part de créativité en dehors de la scène, ne serait-ce que pour imaginer les décors, habiller les acteurs et les maquiller, trouver les accessoires...

9. CUISINER... et s’inspirer

Vous aimez cuisiner mais vous atteignez vite vos limites ? Les écoles spécialisées proposent souvent des modules courts ciblant l’un ou l’autre aspect de la cuisine. Si vous préférez trouver l’inspiration auprès d’autres cuisiniers amateurs, à vous les clubs gastronomiques !

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 » Notre club compte 20 membres. On se réunit neuf fois par an environ, autour d’un thème, comme les moules ou se régaler pas cher, raconte Willy Lauwereys (club Al Dente). On se répartit en quatre groupes de cinq : un pour l’apéritif, un autre pour les zakouskis, puis les entrées, le plat principal et enfin le dessert. Nous nous inspirons de recettes existantes, quand nous ne partons pas d’une recette de base que nous interprétons à notre manière. Nous accordons une large place à l’expérimentation.

Quand on cuisine seul, on a tendance à refaire tout le temps les mêmes choses. On va vers les mêmes techniques ou les mêmes ingrédients, parce qu’on sait qu’on maîtrise ou qu’on aime ça. Grâce au club, je me suis lancé dans des tas de recettes que je n’aurais jamais découvertes autrement. « 

10. TRICOT, BRODERIE & co, le yoga des doigts

A en croire le Syndicat neutre pour indépendants (SNI), les magasins proposant du matériel de tricot, de broderie ou de couture connaissent un incroyable succès ces dernières années. De plus en plus de personnes retrouvent le plaisir de manipuler les aiguilles, et pas seulement pour le fait de produire eux-mêmes des vêtements : c’est l’activité en elle-même qui est appréciée.

 » Le tricot est une sorte de yoga, on parle même parfois de tricothérapie, confirme Emilie César, qui organise des ateliers d’initiation et de perfectionnement au tricot dans son magasin Atelier 53 à Namur. Ce hobby permet de retrouver du temps pour soi : en tricotant, on se déconnecte, on pense à autre chose, on est concentré sur ce qu’on fait, car il faut compter les points. Les personnes qui viennent aux ateliers arrivent un peu stressées et me disent souvent repartir détendues. « 

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Un passe-temps qui a en outre l’avantage d’être très abordable et nomade : il demande peu de matériel, bon marché et facilement transportable.  » On peut tricoter dans les transports en commun comme dans son fauteuil. Il est en plus assez facile de maîtriser les bases et il y a énormément de tutoriaux sur internet qui peuvent dépanner lorsqu’on en a besoin. « 

Reste enfin le plaisir d’aboutir, in fine, à la création ou à la personnification d’un vêtement.  » Là, par contre, c’est assez lent : il faut compter minimum 10 à 15 heures de travail pour réaliser une belle pièce. Mais on voit souvent des grands-mères qui veulent prendre ce temps pour, par exemple, faire le premier pull ou le premier body de leur petit-enfant. « 

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