Vos cheveux blanchissent ? C’est signe de bonne santé !

On les qualifie de blancs, gris, poivre et sel ou argentés. Au-delà de la trentaine, nos cheveux s’éclaircissent, blanchissent, grisonnent avec l’âge. Phénomène naturel, inéluctable, irréversible et scientifiquement baptisé canitie. Mais pourquoi ne conservent-ils pas leur couleur d’origine ?

Le cycle de vie d’un cheveu est de trois ans en moyenne et sa coloration est due à la mélanine. Tant qu’il ne meurt pas, il grandit. Mais au bout de trois à quatre ans, il meurt et est immédiatement remplacé par un autre, avant de tomber quelques mois plus tard. Au début des cycles de pousse des cheveux, au niveau du bulbe, les cellules souches qui créent le poil sont aidées par les mélanocytes, des cellules situées dans le bulbe pileux et spécialisées dans la production de mélanine qui donne sa couleur à notre chevelure. Après une dizaine de cycles de pousse, soit après trente-cinq à quanrante ans, le nombre de mélanocytes diminue et leur efficacité s’estompe. C’est à ce moment que le processus de pigmentation du cheveu se dégrade, car sans mélanine le nouveau cheveu qui pousse reste blanc.

Peroxyde et autre stress oxydant

On a compris le processus de blanchissement dû à la vieillesse. Mais alors pourquoi certains arborent-ils une chevelure poivre et sel à à peine 30 ans, voire plus tôt ... ou beaucoup plus tard ? La présence de peroxyde dans le cuir chevelu, une substance naturelle de notre organisme, est responsable de l’accélération du processus de dégradation des mélanocytes. Dès que ce dernier est enclenché, le peroxyde s’installe en tuant ou en endommageant les mélanocytes. Résultat : des cheveux gris (lorsqu’il y a encore de la mélanine, mais très peu) ou blancs (lorsqu’il n’y a plus de mélanine du tout). Ce processus est nécessaire pour rester en bonne santé. En effet, si les mélanocytes devaient accumuler le stress oxydatif, terme désignant l’agression du corps par les radicaux libres (molécules potentiellement nocives), elles auraient un risque plus élevé de muter en cellules tumorales. L’élimination des mélanocytes, qui se traduit par le grisonnement des cheveux, est donc un mécanisme de défense contre le stress oxydatif. Conclusion : vive les cheveux blancs !

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