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Vers un remboursement du monitoring cardiaque à distance?

Pacemakers et défibrillateurs bénéficient parfois d’un monitoring à distance, pour lequel aucun remboursement n’est prévu. Et pourtant, cette technologie de télémédecine s’avère aussi sûre et efficace qu’un suivi classique par visites à l’hôpital, estime le Centre fédéral d’Expertise des Soins de santé (KCE).

Au terme de sa nouvelle étude sur l’efficacité et le rapport coût-efficacité du monitoring cardiaque à distance, le KCE est arrivé à la conclusion que ce suivi est aussi sûr et efficace – mais pas davantage – qu’un suivi classique par visites à l’hôpital. Le centre se prononce donc pour un remboursement équivalent et suggère de commencer « par un remboursement temporaire, afin d’éclaircir d’abord les nombreuses incertitudes autour de l’utilisation effective de cette technologie de télémédecine« , a indiqué Karin Rondia, en charge de la communication scientifique du KCE.

En Belgique, quelque 15.000 dispositifs cardiaques sont implantés chaque année chez des patients atteints de troubles du rythme cardiaque et/ou d’insuffisance cardiaque. Il s’agit de pacemakers et de défibrillateurs pour la plupart. Ces dispositifs doivent généralement être contrôlés deux à quatre fois par an. Une partie de ces implants bénéficient d’un monitoring à distance, pour lequel aucun remboursement n’est prévu.

Des normes

À l’heure de l’essor de la télémédecine – liée notamment à la crise sanitaire – et en pleine réforme par l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (Inami) de la nomenclature des actes médicaux, la question du remboursement s’est donc imposée.

« L’admission au remboursement du monitoring à distance devrait également s’accompagner de la mise en place de quelques normes de qualité, par exemple sur le nombre minimum de contrôles, les données à collecter, la protection des données sensibles, etc », a conclu Mme Rondia.

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