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Vers des soins plus intégrés pour les malades chroniques en Belgique

Il existe déjà des initiatives de soins intégrés dans notre pays, notamment sous la forme de projets pilotes, tant au niveau de l’État fédéral que des entités fédérées. Le Centre fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE) a néanmoins été chargé d’identifier les points d’action pour mener à bien une transition vers davantage d’intégration des soins.

Il est souhaitable d’évoluer vers un système de « soins intégrés », c’est-à-dire des soins plus adaptés aux besoins multidimensionnels des patients atteints de maladies chroniques, tout au long de leur vie et à travers les différentes lignes de soins, selon le KCE.

Qu’entend-on au juste par « soins intégrés » ? Les définitions sont multiples, mais on peut dire, pour simplifier, qu’il s’agit de soins fournis selon un continuum qui va de la promotion de la santé et la prévention des maladies, au diagnostic, au traitement, à l’accompagnement à long terme en cas de maladie chronique, à la réadaptation et aux soins palliatifs, en fonction des besoins des patients, et ce tout au long de leur vie.

Cela implique une coordination non seulement de tous les acteurs au sein du secteur de la santé, mais aussi au-delà, avec une inclusion des services sociaux et de l’aide à la personne.

Trois priorités pour plus d’intégration des soins

  • Définir un cadre politique clair

Les parties prenantes en appellent à un accord de collaboration interfédéral dans lequel tous les niveaux de pouvoir coordonneraient leurs différentes initiatives et définiraient ensemble les réformes et autres initiatives qu’ils souhaitent mettre en oeuvre.

  • Avoir une approche territoriale

Cela permet de bien cerner les besoins de la population bénéficiaire (approche populationnelle) et d’identifier les partenaires avec lesquels on peut collaborer. Mais quel(s) que soi(en)t le(s) niveau(x) choisi(s), il sera indispensable d’y renforcer la première ligne de soins et la collaboration entre intervenants. Ce maillage multidisciplinaire autour du patient devrait idéalement inclure des acteurs de la santé préventive, somatique et mentale, du secteur social et de l’aide à la personne, tant en ambulatoire qu’au niveau hospitalier. Une telle évolution passe nécessairement par l’utilisation d’outils numériques communs, par exemple en facilitant l’accès des uns et des autres aux informations pertinentes, en rémunérant les temps de coordination, etc.

  • Une réforme du système de financement des soins

Il faudrait idéalement tendre vers un modèle de financement mixte, avec, à côté des paiements à l’acte, une part de financements alternatifs (p. ex. forfaitaires) non directement liés au nombre de prestations, ainsi que des incitants à la qualité.

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