© getty images

Vaut-il mieux sucrer avec du miel qu’avec du sucre?

Le miel est aujourd’hui souvent présenté comme un aliment sain, idéal pour adoucir pâtisseries et boissons.

Un aliment à limiter

De plus en plus de recettes tendance suggèrent de se servir de miel pour remplacer le sucre blanc dans les préparations. Si le calcul n’est pas mauvais, il ne faudrait toutefois pas considérer le miel comme un aliment « sain », à consommer à tort et à travers, sans y regarder à deux fois. Affichant au compteur 300 calories/100grammes, il reste un sucre « rapide », au même titre que le sucre de betterave ou de canne. Selon les recommandations officielles, il est donc classé comme aliment « à limiter ».

Des avantages tout de même

Ceci ne veut pas dire que miel et saccharose se valent exactement: le miel a un pouvoir sucrant plus élevé que le sucre, il faut donc en mettre proportionnellement moins pour obtenir une même douceur. S’il est majoritairement composé de glucose et de fructose, il renferme aussi d’autres sucres, indigestes pour l’Homme mais probiotiques, c’est-à-dire très appréciés par notre flore intestinale. Enfin, il contient divers nutriments, là où le sucre est un produit « raffiné », constitué de 100% de saccharose, soit 100% de calories pures...

Miels foncés et variés

Parmi les nutriments intéressants présents dans le miel, on peut citer le potassium et quelques vitamines (C et groupe B). On y trouve également des flavonoïdes, polyphénols antioxydants, dont la teneur et la composition dépendent en partie des espèces de fleurs butinées par les abeilles. D’où l’intérêt de varier les miels. Plus un miel est foncé, plus il en contient. Pour autant, les concentrations d’anti-oxydants, de vitamines et de minéraux restent faibles, surtout au regard des petites portions de miel habituellement consommées. Par contre, n’hésitez pas en consommer dans une boisson chaude si vous avez mal à la gorge: un petit effet antibactérien semble avéré. Pas de quoi vous soigner, mais suffisant pour soulager la douleur.

Article réalisé en collaboration avec Serge Pieters, professeur de diététique à la Haute-Ecole Léonard de Vinci.

Contenu partenaire