Varices : du neuf dans le traitement

Le traitement chirurgical des varices est en pleine évolution. Nous faisons le point sur les dernières techniques avec Marianne de Maeseneer, chirurgienne vasculaire à l’Hôpital universitaire d’Anvers.

Table des matières:

1. Que sont les varices ? Lorsqu’on est debout, le sang doit, malgré la gravité, remonter des jambes vers le coeur, via le réseau veineux. Pour qu’il ne reflue pas, les veines sont équipées de valvules anti-reflux, dont les deux parties s’ajustent avec précision. Un affaiblissement de la paroi peut entraîner un gonflement de ces veines qui perdent leur élasticité. Les valvules ne se ferment plus hermétiquement. D’où l’apparition de varices.

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2. Quelles sont les conséquences ? Les varices sont douloureuses, donnent une sensation de lourdeur. Elles occasionnent parfois : démangeaisons du tibia ou de la cheville, gonflement des chevilles, phlébite, dermatite, eczéma et blessures ouvertes. Pour soulager les symptômes : sports (nage, marche, vélo), soulever régulièrement les jambes, doucher les jambes à l’eau froide, prendre des veinotoniques (médicaments renforçant la tonicité des veines).

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3. Quand une opération s’impose-t-elle ? Quand les varices restent douloureuses, occasionnent d’autres symptômes, des complications, ou une gêne esthétique.

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4. Comment se déroulent les interventions classiques ?

  • La sclérothérapie, pour les petites varices : injection d’un liquide irritant les parois du vaisseau, amenant les veines à « se coller ». Le vaisseau se dessèche, le sang n’y circule plus.
  • Le stripping, appliqué aux veines plus grandes : incision à hauteur de l’aine, afin de détacher la principale veine superficielle à son extrémité, introduction d’un tube en plastique (stripper) et incision sous le genou afin de le faire passer dans la veine, puis extraction de la veine en grâce stripper.
  • Aucun traitement ne peut prévenir l’apparition de nouvelles varices. Cinq ans après l’opération, 5 à 10 % des opérés sont de nouveau confrontés au problème.

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5. Et les nouvelles techniques ?

  • La sclérothérapie à la mousse : cette technique récente injecte un liquide auquel on a ajouté de l’air pour qu’il mousse et permet de scléroser des veines de plus grande dimension. L’écho-sclérose permet de suivre le déplacement de la mousse dans la veine.
  • Le laser vasculaire : avec cette technique, le rayon « brûle », via un cathéter, les parois du vaisseau. L’avantage ? Le patient retrouve, en principe, sa mobilité très rapidement et il ne faut pas pratiquer d’incision dans l’aine.

L’ ablation par radio fréquence : le cathéter livre le passage à de l’énergie fournie par ondes radio qui altère l’intérieur de la veine, entraînant son desséchement sur place.Retour à la table des matières

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