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Vacciner contre le zona

PlusMagazine.be Rédaction en ligne

En 2019, le Conseil néerlandais de la santé a recommandé d’inclure la vaccination contre le zona dans le programme national de vaccination des personnes âgées de 60 ans. Notre pays ne suit pas (encore) cette recommandation. L’avis le plus récent du Conseil néerlandais de la santé date de 2017.

Le Virus varicelle-zona est responsable de deux maladies différentes. Tout d’abord, il y a l’infection primaire qui provoque la varicelle, une maladie de la peau contagieuse que l’on développe généralement durant l’enfance. Ce virus peut rester à l’état dormant dans l’organisme et se réveiller après plusieurs décennies pour provoquer le zona (ou herpès zoster).

Le zona frappe principalement les personnes de plus de 60 ans. Même ceux qui ont déjà souffert de cette maladie douloureuse peuvent à nouveau être touchés. Dès que votre propre système de défense contre la varicelle-zona est sous pression, vous courez le risque de contracter le zona, provoquant des poussées de cloques et des démangeaisons. Environ 5 % des cas sont suivis d’une douleur nerveuse, appelée névralgie post-herpétique, qui dure des mois ou des années. La maladie peut même être invalidante pour ce groupe.

Âge

Dans le cas du zona, l’âge est un facteur très déterminant. Dès l’âge de 50 ans, il y a de plus en plus de chances que le virus, que presque tout le monde a contracté dans son enfance, redevienne actif. A partir de 60 ans, cette courbe augmentera fortement et la maladie fera encore plus de victimes. Ceux qui ont 85 ans sont 50% plus susceptibles d’être affectés par le zona, selon le rapport du Conseil néerlandais de la santé.

Vaccination

Jusqu’en 2018, il n’existait qu’un seul vaccin pour prévenir le zona (Zostavax®). Il s’agissait d’un vaccin dit « vivant atténué » qui ne convenait pas aux personnes ayant un problème d’immunité. La protection offerte par ce vaccin diminue progressivement sur une période de dix ans, et son efficacité – en particulier pour les personnes âgées – n’est pas non plus très élevée.

Ainsi, dans l’avis du Conseil supérieur de la santé daté de juillet 2017, on peut lire :  » La vaccination systématique des adultes contre le zona n’est pas recommandée. La vaccination contre la zona peut être envisagée à titre individuel chez toutes les personnes âgées de 65 à 79 ans, et chez les personnes âgées de 50 ans et plus en cas de traitement immunosuppresseur prévu. Cet avis concerne le vaccin vivant contre le zona. »

En 2018, un tout nouveau vaccin contre le zona (Shingrix®) a été enregistré et autorisé en Europe. Il s’agit d’un vaccin vaccin recombinant. Les études ont montré que le vaccin Shingrix® est efficace pour la prévention du zona et de la névralgie post-herpétique chez les patients âgés de 50 ans et plus.

Ce vaccin « Shingrix » a un effet préventif sur 9 cas de zona sur 10, et cette protection reste également à un niveau élevé pendant des années. C’est important parce que l’immunité diminue aussi avec l’âge. Le vaccin recombinant, contrairement au vaccin vivant, convient également aux patients souffrant de dépression immunitaire.

Après son enregistrement, il a fallu un certain temps avant que le vaccin ne soit disponible dans notre pays, mais il l’est désormais. Dans un rapport consultatif, le Conseil néerlandais de la santé s’est immédiatement prononcé en faveur de la vaccination des personnes âgées de plus de 60 ans avec ce vaccin. En Belgique, nous attendons toujours l’avis du Conseil supérieur de la santé.

Un inconvénient, cependant, est le coût. Le schéma de vaccination consiste en 2 injections, avec un intervalle de 2 à 6 mois entre les deux doses. Une injection coûte environ 170 euros.

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