Une semaine pour mettre son coeur en pole position!

Mon coeur en pole position: le slogan met l’accent sur cet organe vital pendant la Semaine du ryhtme cardiaque qui se tient jusqu’au 5 juin. Une fois encore, l’attention ciblera la fibrillation auriculaire, le trouble cardiaque le plus fréquent lors duquel le coeur s’emballe de manière irrégulière.

L’une des missions de la Belgian Heart Rhythm Association (BeHRA), qui regroupe une centaine de cardiologues belges spécialisés dans les troubles du rythme cardiaque, est de conscientiser le public à ces problèmes de santé, et plus particulièrement à la fibrillation auriculaire (FA). « La fibrillation auriculaire est l’un des troubles cardiaques les plus importants », explique le Dr Yves Vandekerckhove, président de la BeHRA. Elle est particulièrement fréquente et son incidence (le nombre de nouveaux cas par an) ne cesse d’augmenter. Selon des prévisions, le nombre de cas de FA aura triplé d’ici 20 ans au sein de la population occidentale, poursuit l’expert.

Des années de négligence

« La fibrillation auriculaire a longtemps été négligée car il n’existait pas de traitement correct pour la traiter et nous, en tant que cardiologues, nous ne savions pas comment faire. La situation est un peu comparable aux problèmes cardiaques rencontrés il y a 20-30 ans », souligne encore le Dr Vandekerckhove. Aujourd’hui, tout le monde redoute les douleurs ressenties au niveau de la poitrine car elles font penser à une éventuelle crise cardiaque. Mais cette conscientisation s’est fait progressivement. Nous souhaitons que les personnes qui ressentent certains symptômes puissent également se dire « Il s’agit peut-être d’une arythmie cardiaque importante ». Car depuis, nous avons fait énormément de progrès et nous disposons d’un traitement adéquat. Dans certains cas, il est même possible de guérir le patient », ajoute le spécialiste. Nous en savons par ailleurs davantage sur les facteurs de risque qui peuvent être contrôlés et donc nous pouvons limiter les risques de FA. Nous sommes actuellement quasiment au même point qu’il y a 25 ans en terme de maladies coronariennes. Nous savons comment traiter et prévenir la FA. C’est donc le moment d’éclairer la population à ce sujet ».

Risque d’AVC et de démence

« La fibrillation auriculaire est un trouble cardiaque qui, souvent, ne donne aucun symptôme. Du moins dans un premier temps. Un quart à un tiers des patients en souffrent sans le savoir. A terme – et il est difficile de chiffrer ce laps de temps – la FA engendre toutefois un risque accru de:

  • Défaillance cardiaque: chez les personnes souffrant de FA, ce risque augmente de 20% par rapport à la population moyenne. Cette menace n’est pas identique chez tous les patients puisqu’il existe certains profils à risque: les patients de 45 ans qui souffre d’une FA encourent moins de risques qu’une personne de 65 ans qui présente aussi d’autres facteurs cardiaques à risque. C’est au médecin de déterminer ces profils.
  • Démence: ce risque est deux fois plus élevé chez les patients confrontés à une FA.
  • AVC: le risque de subir un AVC est deux également deux fois plus grand chez les patients avec FA.
  • Décès: le risque de décéder après une FA est 1,5 fois plus élevée.

La FA affecte également la qualité de vie, même pour les personnes qui montrent un faible risque de défaillance cardiaque ou de démence. En cas de fibrillation auriculaire, celles-ci ressentiront de la fatigue, des palpitations, des étourdissements, voire un évanouissement qui pourraient les empêcher de travailler ».

Apprendre à prendre son pouls

Vous pouvez calculer votre risque de FA en effectuant un test sur le site www.monrythmecardiaque.be. Les personnes présentant un faible risque peuvent prendre régulièrement leur pouls pour déterminer leur rythme cardiaque. Votre médecin traitant peut vous apprendre à prendre correctement votre pouls. « Si votre pouls est irrégulier et/ou s’il est trop rapide, consultez un médecin », poursuit le Dr Vandekerckhove. Le spécialiste prescrira un électrocardiogramme qui déterminera s’il s’agit de FA et s’il est nécessaire de consulter un cardiologue.

Semaine du rythme cardiaque

Durant la Semaine du rythme cardiaque, qui se déroule du 1er au 5 juin, un test du rythme cardiaque gratuit peut être réalisé dans un hôpital participant. Des soignants bénévoles dispenseront également toute une série de conseils sur ce trouble. Les centres hospitaliers participants proposeront gratuitement un enregistrement cardiaque ou un électrocardiogramme (ECG) qu’ils effectueront à l’aide d’un moniteur de rythme cardiaque. Cet examen, indolore, consiste à mesurer l’activité électrique du coeur pendant environ 30 secondes. C’est sur base de cet examen qu’un médecin déterminera si vous souffrez d’une fibrillation auriculaire. Consultez www.monrythmecardiaque.be pour connaître la liste des hôpitaux participants à cette semaine de sensibilisation et pour vous inscrire à un test gratuit.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire