© iStock

Une réforme pour réduire le nombre d’opérations du dos

Une réforme devrait conduire à une meilleure qualité de soins pour les patients souffrant de problèmes de dos, ce qui devrait permettre de réduire le nombre d’opérations pratiquées.

« Dans notre pays, aujourd’hui on opère trop et trop vite alors que la valeur ajoutée de telles opérations n’est pas toujours claire », souligne le ministre Vandenbroucke.

Les douleurs au dos et au cou font partie des problèmes de santé les plus courants: environ 1 Belge sur 5 déclare avoir des problèmes de dos et 1 sur 8 souffre des cervicales. Parfois, une opération est nécessaire mais en Belgique, trop d’opérations du dos sont effectuées et parfois, la décision est prise trop rapidement.

C’est dans ce contexte qu’intervient la réforme des pathologies vertébrales du ministre de la Santé, un dossier qui traîne depuis 2015, mais pour lequel les arrêtés royaux ont finalement été publiés au Moniteur.

Concrètement, à partir du 1er septembre, une équipe pluridisciplinaire devra déterminer quand et si une opération est indiquée pour un patient souffrant de douleurs persistantes au dos ou à la nuque.

Une nouvelle consultation sera également mise en place pour la préparation d’un bilan diagnostique spécialisé en pathologie rachidienne, marquant le début du suivi ultérieur des patients concernés. Comme pour les autres consultations, le patient paiera 12 euros de ticket modérateur pour cette consultation, ou 3 euros s’il a droit à l’indemnité majorée.

Une équipe de soins multidisciplinaire

Chez les patients pour lequels les problèmes persistent ou avec un diagnostic précis, une équipe de soins multidisciplinaire pourra intervenir. « C’est innovant et ça devrait contribuer à une approche du dossier sous différents angles », a souligné Frank Vandenbroucke. « L’avantage de cette consultation pluridisciplinaire, c’ est que l’approche et les compétences de toutes les disciplines médicales et paramédicales, aussi bien chirurgicales que non chirurgicales, seront combinées pour aboutir à un traitement optimal », a-t-il ajouté.

Cette équipe de soins pluridisciplinaire devra enregistrer la trajectoire et le traitement suivi (avec toutes les consultations, les résultats et l’évolution) dans un registre des pathologies vertébrales. Cette inscription sera obligatoire à partir du 1er janvier 2023.

Au total, 2,136 millions d’euros seront débloqués annuellement pour garantir le remboursement intégral de chaque consultation ou discussion de dossier par l’équipe soignante, quelque 18 000 consultations multidisciplinaires étant prévues chaque année.

Enfin, la campagne du SPF Santé Publique pour réduire l’usage des radios chez les malades souffrant du dos sera reconduite à l’automne, a encore indiqué le ministre.

Contenu partenaire