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Une plante médicinale indienne présente des propriétés antidiabétiques encourageantes

Mailys Chavagne
Mailys Chavagne Journaliste

Utilisée depuis plusieurs années dans la médecine traditionnelle indienne, la plante Withania coagulans pourrait aider à contrôler le diabète.

Plus communément connue sous le nom de Paneer dodi, l’herbe était déjà réputée pour ses effets antidiabétiques. Une récente étude montre aujourd’hui que c’est effectivement le cas, en particulier lorsque la plante est ingérée sous forme de gélule spéciale.

Le professeur associé Say Chye Joachim Loo (Université de technologie de Nanyang, Singapour) et son équipe de scientifiques ont commencé par extraire des composés de stéroïdes d’origine végétale dans les baies de Withania coagulans pour les tester en laboratoire sur des souris. Les résultats sont encourageants : les chercheurs ont en effet constaté que ces composés augmentaient la sécrétion d’insuline par les cellules pancréatiques.

Les baies sont malheureusement très amères, il est donc difficile d’en consommer la large dose nécessaire à l’activation de ses propriétés antidiabétiques. Et même si quelqu’un parvenait effectivement à en manger en quantité souhaitée, une grande partie de son contenu médicinal serait probablement détruite par l’acide de l’estomac.

Une gélule spéciale

Afin de remédier au problème, les chercheurs ont décidé d’encapsuler l’extrait de Withania coagulans. Pour cela, ils ont créé une gélule à partir de nanoparticules de chitosane (NDLR : Substance naturelle dérivée d’exosquelettes de crustacés), qu’ils ont à leur tour enrobé dans un amidon alimentaire. Cette carapace permettrait à l’extrait de plante de mieux résister aux conditions acides de l’estomac. Les gélules pourraient ainsi passer par l’estomac, sans se dissoudre ni même libérer les stéroïdes avant d’atteindre l’intestin grêle.

Pour la réalisation de leur étude, l’équipe de scientifique a nourri des souris diabétiques de ces gélules durant cinq jours. Ils ont alors constaté que la glycémie des animaux avait chuté d’environ 40% – probablement en raison de la production accrue d’insuline par les rongeurs. Au bout de cinq jours de traitement, ce pourcentage avait diminué de 60%. Cela suggère donc que le mécanisme de libération des particules avait un effet progressif dans le temps.

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