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Une personne sur trois qui souffre de migraine se sent coupable

Une personne sur trois qui souffre de migraine se sent coupable de l’impact de sa maladie sur son entourage, ressort-il d’une enquête menée auprès de 1.000 patients dans le cadre de la semaine de la migraine organisée du 14 au 19 mai. Un Belge sur cinq souffre de migraine au moins une fois dans sa vie. La pathologie touche davantage les femmes que les hommes. L’objectif de cette campagne de sensibilisation est d’inciter les patients à ne plus cacher leur mal sur leur lieu de travail, indique l’Association pharmaceutique belge (APB).

Selon l’étude commandée par GSK Consumer Healthcare, un malade sur trois doit renoncer à ses activités en raison de migraines. 40 à 60% d’entre eux se sentent coupables, que ce soit dans la sphère professionnelle ou privée. La moitié des patients le cachent d’ailleurs à ses collègues et son employeur. Pour 43%, c’est parce qu’ils ont peur de donner l’impression de se plaindre. « La migraine est une maladie ayant un impact significatif sur la vie sociale du patient », a précisé Jan Versijpt, neurologue à l’UZ Brussel. « Outre les effets de la maladie, qui se traduisent par des accès soudains de maux de tête ou de ventre, un patient migraineux se sent systématiquement coupable, car il manque à ses engagements sociaux mais également à ses obligations professionnelles. »

Quant à l’impact sur la qualité de vie, la moitié des malades (51%) pensent que leur vie affective ou sexuelle en souffre. Et 40% estiment que la migraine peut avoir un impact sur leurs possibilités de carrière.

Rien qu’en Belgique, plus de 1,65 million de journées de travail sont perdues chaque année en raison de la migraine, rapporte également la plateforme « Move for Migraine ». « Des lumières intenses, la lumière directe du soleil ou un bureau dans lequel règne un brouhaha permanent... Pour une personne atteinte d’une attaque de migraines, ces facteurs ambiants constituent un enfer. On ne peut pas les supprimer, mais il est possible d’effectuer quelques aménagements. A commencer par une discussion avec son supérieur », note encore la plateforme qui présentera un plan d’action concret en septembre 2018.

La semaine de la migraine aura principalement lieu dans les pharmacies. Des posters y seront affichés ainsi que des brochures informatives. « Nous sommes souvent leur premier interlocuteur. C’est pourquoi nous participons à cette campagne annuelle: nous pouvons rendre cette maladie chronique supportable et orienter le patient », a souligné Lieven Zwaenepoel, porte-parole de l’APB.

Enfin, puisqu’un tiers des patients pensent que leurs collègues n’ont aucune idée de ce que représente une crise, l' »expérience migraine » sera mise en place pour le grand public dans un bus qui sillonnera la Belgique. Il s’agit d’une simulation qui crée une expérience semblable à la migraine, sans la douleur. « Cette expérience sensorielle est un moyen de lever l’incompréhension autour de la migraine et un prétexte idéal pour ouvrir le dialogue », note encore l’APB.

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