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Une nouvelle échelle pour identifier plus rapidement les patients en phase palliative

Le Moniteur belge a publié mardi les nouveaux critères permettant d’identifier à un stade plus précoce un patient en phase palliative.

« Les patients qui nécessitent des soins palliatifs ne sont reconnus que trop tardivement, bien souvent une semaine seulement avant leur décès », déplore dans un communiqué la Fédération flamande des soins palliatifs (Federatie Palliatieve Zorg Vlaanderen), qui se réjouit donc de l’application de la nouvelle échelle de mesure.

L’ensemble des critères publiés correspond à la première échelle dite « PICT », qui a été développée par le secteur et le monde académique sur base d’une recherche portant sur 12.000 patients. La nouvelle échelle est basée sur les besoins du patient et non plus uniquement sur son espérance de vie, explique Paul Vanden Berghe, directeur de la Federatie Palliatieve Zorg Vlaanderen.

La première question posée au médecin au sein de cette nouvelle échelle porte sur la vulnérabilité du patient. « Seriez-vous surpris si votre patient mourrait dans les 6 à 12 prochains mois? » Jusqu’à présent, la loi fixait une espérance de vie de trois mois maximum comme condition préalable à l’accès aux soins palliatifs.

Des projets pilotes ont été menés et ont démontré que l’instrument était facile d’utilisation pour les prestataires de soins.

La ministre de la Santé publique, Maggie De Block, indique d’ailleurs dans un communiqué vouloir « encourager la planification anticipée des soins ». Elle a dégagé six millions d’euros pour rembourser les entretiens du patient avec le médecin dans ce contexte. « Les citoyens doivent pouvoir choisir la manière dont ils seront soignés et souhaitent terminer leur vie, même si ce dernier élément n’est pas encore à l’ordre du jour », souligne un communiqué du cabinet de la ministre.

Le patient pourra ainsi, lors de cette consultation, formuler ses souhaits en termes de futurs traitements et soins médicaux, explique encore le communiqué. « Le médecin s’entretiendra avec le patient des objectifs de soins et de la personne qui pourra être son représentant légal. Cet entretien peut éventuellement conduire à l’établissement d’une déclaration de volonté. Le résultat de la planification anticipée de soins est repris dans le dossier médical. »

L’élaboration des modalités du remboursement est poursuivie par l’Inami, précise encore le communiqué.

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