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Une campagne nationale pour mettre fin aux violences envers les médecins

Critiques, insultes, menaces... Les médecins doivent y faire face trop régulièrement, selon le service public fédéral Intérieur et la direction générale Sécurité et Prévention. Ces derniers lancent une campagne nationale de sensibilisation destinée aux patients pour « mettre fin aux violences envers les médecins », annoncent-ils.

En 2016, l’Ordre des médecins signalait dans un rapport que huit médecins sur dix sont confrontés à l’agressivité de certains de leurs patients. Trois ans plus tard, le point de contact central « Agressions contre les médecins », a comptabilisé 191 signalements, indiquent le SPF Intérieur et la DG Sécurité et Prévention. « Le nombre d’agressions physiques, psychologiques ou verbales envers les médecins ne cesse d’augmenter de manière préoccupante ces dernières années. »

82 % des appelants sont des généralistes et 14 % des spécialistes. La majorité (50 %) des faits a lieu dans les locaux de consultation. Arrivent ensuite le domicile du patient (17 %), le téléphone (15 %) et l’hôpital (5 %). Dans un cas sur deux (52%), les agressions ont été commises par un patient connu par le médecin. Selon les chiffres de la police en 2018, il ressort aussi que les médecins ont porté plainte pour 808 vols/extorsions, 90 dégradations de propriété et 52 infractions contre l’intégrité physique. Soit une agression physique toutes les semaines.

Une campagne, qualifiée d’osée, est dès lors lancée à destination des patients pour les inciter à traiter leur médecin avec respect. Elle conseille par exemple de remercier son médecin plutôt que de lui dire « merci de m’avoir fait attendre une heure docteur! « . La sensibilisation sera déclinée sur les réseaux sociaux et sur des posters affichés dans les cabinets médicaux.

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