Les problèmes de sommeil sont souvent liés à des difficultés d'endormissement. Pour y pallier, ce ne sont pas les trucs et astuces, ni les médicaments qui manquent. Mais que faire quand on s'endort rapidement pour se réveiller avant la fin de la nuit, encore fatigué, et qu'avec la meilleure volonté du monde, on n'arrive pas à retrouver le sommeil?
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Une bonne nuit sans se réveiller
S'endormir comme une masse et se réveiller après quelques heures... sans pouvoir se rendormir. Près de 25% des Belges connaissent des problèmes de sommeil interrompu, plus ou moins handicapants.

Les problèmes de sommeil sont souvent liés à des difficultés d'endormissement. Pour y pallier, ce ne sont pas les trucs et astuces, ni les médicaments qui manquent. Mais que faire quand on s'endort rapidement pour se réveiller avant la fin de la nuit, encore fatigué, et qu'avec la meilleure volonté du monde, on n'arrive pas à retrouver le sommeil? Les problèmes de sommeil interrompu peuvent avoir de multiples causes dont la plus fréquente est le stress. "Les soucis dans la vie privée ou professionnelle peuvent stimuler le système nerveux et provoquer du stress. En fin de journée, on se sent épuisé, prêt à s'endormir sur place mais en milieu de nuit, le système de veille se réactive plus vite", explique le Pr Johan Verbraecken, coordinateur médical du centre du sommeil de l'UZ Anvers. Le principal responsable est le cortisol, l'hormone du stress. Sa production est maximale au petit matin, provoquant ainsi le réveil, et diminue ensuite progressivement au fil de la journée. En cas de forte tension, le système se dérègle et le niveau de cortisol ne diminue pas suffisamment. Résultat: un sommeil moins profond, des suées nocturnes et de fréquents réveils intempestifs suivis de difficultés d'endormissement. Quand le cerveau reste actif, chez les grands anxieux notamment, l'état de veille a tendance à se prolonger, même pendant le sommeil. "D'où cette impression de ne pas avoir vraiment dormi, par manque de sommeil profond suffisamment réparateur. Un cercle vicieux s'instaure, le stress et la fatigue s'accumulent." Les deux grands empêcheurs du sommeil réparateur sont bien connus, à savoir l'alcool et la caféine. Le sucre et les hydrates de carbone raffinés ont eux aussi un effet boostant, au même titre que les repas tardifs et le manque d'exercices physiques en journée. Un autre grand classique est le travail en équipe et le travail de nuit. Quand sonne l'heure de la retraite, l'horloge biologique est chamboulée pour permettre à nouveau une vie sociale normale. Mais au bout de longue années de réveil très matinal, on continue à se réveiller très/trop tôt. "De telles habitudes sont si profondément ancrées dans le cycle du sommeil qu'il devient très difficile de les changer." Une gêne au niveau de l'épaule, des maux de dos, des crampes dans les jambes ou des douleurs articulaires peuvent vous réveiller après quelques heures et vous empêcher de retrouver le sommeil. Un changement de position suffit parfois à se rendormir mais il n'est pas rare que le risque se répète à plusieurs reprises en cours de nuit. La ménopause, les bouffées de chaleur et les suées nocturnes risquent également de fragmenter le sommeil. Le besoin d'uriner, autre agent perturbateur du sommeil assez fréquent, a tendance à s'aggraver avec l'âge. La sensation de devoir uriner est parfois liée à l'apnée, autrement dit l'interruption momentanée de la respiration qui entrecoupe le cycle du sommeil. "Ce bref réveil passe parfois inaperçu mais peut aussi provoquer un réveil anticipé. Le dormeur n'en est pas toujours conscient. Le traitement de l'apnée permet de régler les problèmes de sommeil et le besoin d'uriner qui en résulte, explique le professeur Johan Verbraecken. Les causes sont parfois multiples. Il convient alors de faire des examens plus approfondis pour cerner les causes exactes."
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