Un vieil arbre a plus d’effets positifs sur la santé que dix jeunes arbres

Une étude menée par la KU Leuven a pu établir des liens entre la présence de vieux arbres et la baisse de l’utilisation de médicaments pour les troubles cardiovasculaires et mentaux.

La science avait déjà mis en avant les effets positifs sur la respiration, le coeur et les vaisseaux sanguins, le sommeil, etc induits par la nature. Pour la première fois maintenant, une étude détaillée a été réalisée en faisant la distinction entre différents types de plantes allant de l’herbe, aux arbustes en passant par les arbres jeunes et vieux.

L’équipe de scientifiques a recensé 616.379 arbres sur l’ensemble de la Région bruxelloise et ce grâce à la technique du LIDAR. La taille des couronnes a été examinée mais aussi le nombre d’arbres sur une certaine surface. Ces données ont ensuite été couplées aux données fournies par les mutuelles sur les ventes de médicaments pour traiter les troubles cardiovasculaires et mentaux en région bruxelloise. L’étude a également pris en compte d’autres facteurs socio-économiques qui affectent la santé d’une personne.

Les résultats ont montré que moins de médicaments étaient utilisés dans les zones où des arbres ayant une couronne plus importante, c’est-à-dire des arbres plus âgés et plus développés, étaient présents. Ce lien diminue toutefois en cas de trop grande proximité entre les arbres.

La préservation d’un vieil arbre grand et développé présente ainsi plus d’avantages que la plantation de dix nouveaux arbres, suggère l’étude.

Le lien entre santé et nombre d’arbres a, en revanche, surpris les chercheurs, explique le professeur Raf Aerts (KU Leuven-Sciensano). « Si nous regardons ensemble les facteurs volume de canopée et nombre de troncs d’arbres, les grands volumes de canopée semblent avoir un effet protecteur (et donc conduire à une baisse des ventes de médicaments, ndlr), mais le nombre de troncs d’arbres devenait un facteur de risque. Il est donc préférable d’utiliser de grands volumes de canopée tout en limitant le nombre de troncs: c’est possible en laissant les grands arbres debout. »

Le professeur Aerts lance donc un appel aux urbanistes et autres porteurs de projets. « Vous ne pouvez pas tout remplacer. De nouveaux arbres peuvent certainement être plantés, avec plaisir même. Mais laissez les vieux arbres autant que possible: ils ne peuvent pas être compensés.« 

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