Un simple baiser, c’est échanger 80 millions de bactéries

Un kiss, un smack, un bisou, c’est si doux ... et tellement bactérien! Car en effet, s’embrasser pendant 10 secondes, c’est échanger 80 millions de bactéries! Mais ouf! Il paraît que c’est bon pour la santé!

Des scientifiques néerlandais, oeuvrant au sein du tout nouveau musée Micropia à Amsterdam, se sont penchés sur les baisers de 21 couples qui se sont embrassés à plusieurs reprises pour les besoins de leurs observations. Des prélèvements ont été effectués sur la langue et dans la salive avant et après l’action. Première constatation: vous et votre moitié avez sur la langue des bactéries assez similaires que celles que l’on retrouve dans la bouche d’étrangers! Heureusement, me direz-vous ... En plus, si vous vous embrassez plus de neuf fois par jour, vous avez plus de chances de partager les mêmes bactéries buccales.

Bactéries du yaourt

Deuxième constatation: le coup du yaourt. Les scientifiques ont demandé à l’une des deux personnes de consommer une boisson probiotique avant de s’embrasser, car normalement, ces bactéries ne se trouvent pas dans la bouche. Mais les prélèvements post dégustation ont révélé que même les bactéries probiotiques ont triplé dans la salive du partenaire ... en même temps que 80 millions d’autres bactéries.

Un baiser immunisant

Troisième constatation: c’est bon pour la santé! De nombreuses études montrent en effet que si la diversité de bactéries augmente, c’est une bonne chose, souligne Remco Kort, professeur et scientifique à la Netherlands Organisation for Applied Scientific. Le couple partage de cette façon un microbiote (une flore microbienne) commun. Embrassons-nous donc, c’est une manière de nous immuniser contre les micro-organismes auxquels nous sommes confrontés quotidiennement.

Kiss-o-Meter

Mais pourquoi s’intéresser à ce que nous échangeons lors d’un baiser ? C’est là qu’intervient la quatrième constatation : ces recherches pourraient nous aider à mettre en place de futures thérapies bactériennes, et aider des personnes sujettes aux problèmes de bactéries.

Si vous voulez connaître avec précision le nombre de bactéries que vous échangez lors d’un baiser, rendez-vous à Amsterdam, au musée Micropia. Le Kiss-o-Meter enregistre en effet le nombre de microbes transmis pendant ce moment intime ! Le musée Micropia a vu le jour fin septembre, sous l’impulsion du directeur du zoo royal de la capitale néerlandaise. Son objectif est de dévoiler la micro-nature, ces minuscules organismes qui représentent deux-tiers des créatures vivantes sur Terre.

Vous trouverez des infos sur ce musée en visitant son site (anglais) www.amsterdamtips.com/tips/micropia.htm

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