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Un Belge francophone sur deux renonce à des soins de santé pour raisons financières

Quarante-cinq pour cent des Belges francophones ont renoncé à au moins un soin cette année, selon l’enquête annuelle menée par la mutualité socialiste Solidaris. En Wallonie et à Bruxelles, une personne sur deux doit renoncer aux soins pour des raisons financières.

Alors qu’une large partie des personnes en situation de précarité (environ 60%) est concernée par la problématique du report des soins, la mutualité s’inquiète également de voir la classe moyenne être de plus en plus affectée, avec une augmentation de 17 points en six ans. A cela s’ajoute la situation des personnes en incapacité de travail qui reste particulièrement problématique : elles sont trois sur quatre à avoir dû reporter au moins un soin en 2021.

Parmi les domaines de soins les plus reportés pour raisons financières figurent les spécialistes (+12.2 points depuis 2015) ainsi que les soins de santé mentale (+10 points). Toutefois, les soins dentaires restent en tête du classement avec 30% de patients ayant reporté un soin.

Des inégalités

Autre constat de cette enquête, les femmes, les familles monoparentales et les 40-59 ans sont davantage concernés par le report de soins. Ainsi, une femme sur deux a dû renoncer à au moins un soin cette année. « L’inégalité entre hommes et femmes persiste bien quant à l’accès aux soins de santé », souligne Solidaris. Du côté des familles monoparentales, on parle de deux personnes sur trois (66,7%) concernées. Quant au 40-59 ans, ils sont près de 6 sur 10 (57.7%) à avoir reporté au moins un soin en 2021.

Face à ces chiffres, la mutualité formule plusieurs recommandations. « D’une part en portant une attention particulière aux populations plus fragiles sur le plan socio-économique et de la santé. D’autre part en revendiquant le remboursement intégral des soins de santé de première ligne », conclut-elle.

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