Tester l’hérédité du cancer dans les centres de génétique

L’hérédité du cancer doit être testée en priorité dans les huit centres de génétique belges car ils sont les seuls à disposer de l’expertise pour fournir l’information nuancée et l’accompagnement psychologique nécessaires.

C’est ce qu’estime le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) dans un nouveau rapport. Les cancers du sein héréditaires sont rares, rappelle le KCE. Selon les estimations actuelles, ils représentent 5 à 10% de tous les cancers de ce type. En dehors de ces cas particuliers, l’existence de deux cas de cancer du sein dans une même famille relève souvent d’une coïncidence. Il s’agit en effet du cancer le plus fréquent chez les femmes.

S’adresser à des professionnels

Pour le KCE, les femmes qui s’inquiètent à ce sujet ne doivent pas hésiter à s’adresser à des professionnels de la prise en charge du sein présents dans les nombreuses cliniques du sein actives en Belgique. Chacune d’entre elles a en effet conclu des accords de collaboration avec l’un des huit centres de génétique belges. Ceux-ci proposent, en plus d’un test génétique, l’accompagnement psychologique nécessaire à toute la famille. Les tests génétiques se démocratisent et se répandent parfois de manière incontrôlée, note le KCE. Des auto-tests sont ainsi proposés sur internet par des sociétés privées. Les résultats sont envoyés par simple mail, sans pouvoir en comprendre réellement la portée.

Approches divergentes

 » L’intégration des tests et des consultations des généticiens dans le fonctionnement des cliniques du sein auxquels ils sont liés par convention devrait idéalement renforcer leur collaboration « , souligne encore le KCE. Actuellement, ces centres ont des approches encore trop divergentes. Ils doivent davantage harmoniser leurs pratiques.

Profilage génétique

Un second rapport du KCE porte sur les caractéristiques génétiques des cellules tumorales. Ces tests, qualifiés de  » profilage génétique « , ne sont pas encore proposés en routine. En fonction des mutations qu’ils distinguent dans le tissu cancéreux du sein prélevé chez une patiente, ils permettent de prédire plus ou moins précisément quel sera son risque de métastases ou de récidive de la tumeur. Par conséquent, on peut envisager d’épargner la chimiothérapie aux femmes qui encourent un faible risque de récidive, sans pour autant que leurs chances de survie soient diminuées, recommande le KCE. Grâce à ces tests, il faudra de plus en plus personnaliser les traitements disponibles.

Contenu partenaire