Sus aux poils indésirables

Les poils au féminin, on n’aime pas trop ! Aussi, comment réagir lorsque le poil s’emballe ou que mère Nature a été plus que généreuse?

En Belgique, 67 % des femmes de plus de 15 ans font la chasse aux poils indésirables. Crème dépilatoire et rasoir sont les armes favorites (49%), suivis par l’épilateur électrique (37%), la pince à épiler (33%) et la cire (23%). L’épilation occupe réellement une place de choix parmi les soins corporels.

Quand trop c’est trop !

On distingue deux formes de pilosité excessive. L’hypertrichose : quand la pousse des poils est plus forte qu’à la normale, à âge et race identiques. Elle surgit dès l’adolescence et concerne la pilosité des zones habituelles : bras et jambes.
L’hirsutisme : quand une pilosité excessive apparaît chez les femmes à des endroits où normalement seuls les hommes en ont (lèvre supérieure, menton, torse, bas du dos, ventre). Le problème survient après la ménopause et se limite en général au visage.

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Un déséquilibre hormonal

Après la ménopause, 5 à 10 % des femmes constatent ce problème dû à un déséquilibre entre hormones féminines et masculines. Les ovaires ne produisent plus d’oestrogènes mais la production d’hormones mâles se poursuit, créant un déséquilibre. Les femmes sous THS (traitement hormonal de substitution) ne connaissent pas ce problème. Sauf quand le THS comprend aussi un composant androgénique. L’hirsutisme est un des rares effets secondaires du THS.

Quand les poils apparaissent sur la lèvre supérieure ou le menton chez des femmes ne souffrant d’aucun déséquilibre hormonal, il s’agit d’une plus forte sensibilité des follicules pileux aux hormones masculines.

Les autres causes

Si la pilosité s’accompagne de signes de virilisation (voix plus grave, acné, seins perdant du volume), mieux vaut consulter car il peut s’agir d’une tumeur dans la région des ovaires ou des glandes surrénales qui fabriquent les hormones mâles et provoquent un surdosage.

Certains médicaments contenant des hormones masculines peuvent aussi créer une pilosité excessive.

Chez les femmes jeunes, l’hirsutisme peut être dû au syndrome des ovaires polykystiques : présence de kystes sur les ovaires qui empêchent leur bon fonctionnement. Cette affection s’accompagne souvent de règles irrégulières.

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Les solutions classiques

Les cas de pilosité excessive bénins se traitent de manière classique: rasage, cire, épilation... Mais il est faux de croire que les poils rasés repoussent plus vite ou plus épais. Les cas très sérieux peuvent être traités par médicaments : des antiandrogènes qui bloquent l’action des hormones mâles, au bout de plusieurs mois. Les poils ne disparaissent pas vraiment mais leur repousse est ralentie et affinée. Le traitement doit être suivi plusieurs années.

Et les solutions moins classiques

Avec les techniques dites d’épilation permanente, le follicule pileux est éliminé ou détruit: électricité, laser, lampe flash. Ces méthodes présentant avantages et inconvénients, adresse-vous à un spécialiste, si vous ne voulez pas de cicatrices.

L’épilation électrique détruit la racine du poil en insérant une fine aiguille dans chaque pore et en y faisant passer du courant. Cette épilation, poil par poil, prend un certain temps et est envisageable pour une zone peu étendue : lèvre supérieure, menton. Avantage : même les poils très clairs peuvent être éliminés.

Le laser et la lampe flash sont absorbés par les pigments du poil qui conduisent directement le faisceau lumineux jusqu’au coeur du follicule et le détruit. Ces techniques coûtent cher et ne conviennent pas aux poils peu pigmentés (blonds, roux, duvets). La lampe flash traite une plus grande surface que le laser. Avant l’épilation, il faut raser au préalable, et les poils poussant en trois phases, les follicules ne seront pas tous détruits en une séance. Aucune technique ne garantit la disparition des poils à 100 %.

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