Si différentes que soient les situations d'urgence auxquelles on est parfois confronté, voici les quatre étapes à suivre pour parer au plus pressé.
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Si différentes que soient les situations d'urgence auxquelles on est parfois confronté, voici les quatre étapes à suivre pour parer au plus pressé.1. Veillez à la sécurité"La toute première chose à faire consiste à veiller à sa sécurité et à celle de la victime. Cela semble évident, mais quand on voit un proche s'écrouler, on a tendance à courir vers lui. Or, il vaut mieux vérifier avant tout si les environs immédiats peuvent être approchés en toute sécurité", insiste Dave Noiron, professeur de premiers secours et ambulancier expérimenté 2. Contrôlez les fonctions vitales. Il faut ensuite contrôler les fonctions vitales, comme l'état de conscience et la respiration. "Un hurlement de douleur peut être interprété comme une "bonne nouvelle", car cela veut dire que la personne est consciente et respire encore.3. Appelez le 112.Si la personne est inconsciente, confuse ou présente un comportement bizarre, des difficultés à respirer ou une douleur thoracique, vous devez impérativement appeler le 112. Gardez l'esprit en alerte. Une personne qui n'arrive plus à parler peut être en train de faire un AVC ou un infarctus.4. Prodiguez les premiers secours.Assistez la victime et prodiguez-lui les premiers secours, dans l'attente de l'ambulance. "Si la victime est inconsciente mais respire toujours, veillez à ce que les voies respiratoires restent bien ouvertes. Si elle est allongée sur le dos, la langue risque de bloquer la respiration. Placez la tête plus en arrière, avec le menton vers le haut. N'hésitez pas à vous faire conseiller au téléphone par le personnel de la centrale d'urgences." Si la victime est encore consciente mais est à court de souffle ou se plaint d'une douleur à la poitrine, laissez-la dans la position qu'elle a prise naturellement. "Essayez de maintenir la personne éveillée et aussi calme que possible, mais ne lui donnez ni à manger ni à boire. Cela risque de compliquer le traitement à venir." Si la personne ne réagit et ne respire plus, ranimez-la en pratiquant un massage cardiaque au rythme de 100 à 120 battements par minute (BPM). Pensez au morceau "Stayin' Alive" des Bee Gees ou à la célèbre "Macarena"."L'important, c'est d'oser appuyer avec le plat des deux mains sur le torse de la personne. Il est crucial de relancer le coeur... et inévitable de froisser ou de casser des côtes. Grâce au massage cardiaque, le cerveau continue d'être oxygéné. Sinon, au bout de trois minutes, des zones cérébrales risquent de se nécroser. D'où l'importance de continuer le massage parfois pendant très longtemps, jusqu'à l'arrivée des secours. Quand on sait que le temps moyen que met une ambulance pour arriver sur place est de 12 minutes, on comprend que sans ce geste de réanimation la victime n'a aucune chance de s'en sortir." On trouve de plus en plus de défibrillateurs (DEA pour défibrillateur automatique externe) dans l'espace public. "Sans interrompre la réanimation, demandez à quelqu'un d'apporter un défibrillateur. Plus vite vous pourrez le brancher, meilleures seront - dans certains cas - les chances de relancer le coeur. L'appareil vous explique très précisément ce que vous devez faire. Il comprend deux électrodes avec des sparadraps sur lesquels est indiqué à quel endroit les positionner.Le DEA mesure lui-même le rythme cardiaque et détermine s'il faut ou non un choc. Cela peut surprendre, car le choc n'est pas toujours nécessaire, uniquement dans certains cas où l'activité cardiaque électrique est irrégulière. Pour ce groupe de victimes, le DEA associé au massage cardiaque augmente les chances de survie." Il arrive qu'on hésite entre conduire rapidement la personne à l'hôpital ou appeler une ambulance. "En cas de doute, mieux vaut appeler la centrale d'urgences. Des symptômes tels que douleur thoracique ou malaise généralisé peuvent indiquer une crise cardiaque et exiger un traitement spécifique (cathlab) qu'on ne trouve pas dans tous les hôpitaux. Si vous amenez la personne à la clinique la plus proche, il se peut qu'un second transport soit nécessaire, ce qui fait perdre un temps précieux.En cas de risque vital, la centrale d'urgences envoie une équipe du SMUR qui dirigera la personne vers l'hôpital le plus approprié. Idem en cas de symptômes d'AVC. Inutile de se rendre chez un généraliste." Le coût forfaitaire d'une ambulance appelée via le 112 est de 67,53 ? en Belgique. Lorsque les voies respiratoires sont bloquées par un aliment ou un objet coincé dans la gorge et si la personne ne peut plus parler ou se met à tousser sans émettre de son, frappez cinq fois avec le "talon" de la main entre ses omoplates. Si cela ne fonctionne pas, passez aux pressions abdominales en vous plaçant derrière la personne. Faites-la se pencher en avant, placez votre poing serré sur la moitié inférieure du sternum et, en vous aidant de votre autre main, comprimez fortement cette zone en tirant vers vous et vers le haut avec vos deux bras (manoeuvre de Heimlich), à répéter plusieurs fois. Alternez pressions sur le haut de l'estomac et coups entre les omoplates jusqu'à ce que la victime soit soulagée. Si une jambe, un pied, un bras ou une hanche se retrouve dans une position non naturelle, après une chute, par exemple, il s'agit d'une fracture. Appelez le 112, ne déplacez pas la victime et n'appliquez jamais de glace. Idem en cas d'entorse sévère."Avec les meilleures intentions, on commet souvent l'erreur de vouloir mettre la personne dans une voiture ou de la coucher sur un lit. Or, il suffit d'une mauvaise manipulation pour blesser plus gravement les muscles, les nerfs, les vaisseaux sanguins ou les os. De plus, les urgentistes disposent de brancards adaptés pour déplacer les victimes sans risque."