Solutions pour les yeux secs

Les yeux qui piquent et qui démangent... Qui n’a pas déjà eu l’impression d’avoir en permanence des minuscules grains de sable sous les paupières ? Autant de symptômes qui indiquent une sécheresse oculaire, un problème de plus en plus fréquent mais qui se soigne très bien.

La sécheresse oculaire résulte d’une hydratation insuffisante de la surface de l’£il du fait d’une détérioration de la qualité du film lacrymal.  » Les larmes ont une fonction extrêmement importante pour le bon fonctionnement des yeux. Elles servent de lubrifiant et permettent aux paupières de glisser sur le globe oculaire. Les larmes contiennent aussi des enzymes qui protègent la cornée des micro-organismes, vecteurs d’infections. Enfin, les larmes nettoient aussi les yeux. Quand on cligne des yeux, on évacue les impuretés grâce au larmoiement, précise le Dr Carbonez. On ne se rend compte d’une éventuelle sécheresse oculaire que lorsque ce processus naturel et inconscient montre des signes de faiblesse. « 

Plusieurs causes

 » La sécheresse oculaire s’explique de différentes façon. La principale est l’avancée en âge. Les variations hormonales chez la femme peuvent également être en cause. Les personnes actives qui portent longtemps leurs lentilles de contact, qui travaillent dans une atmosphère climatisée, qui lisent ou travaillent beaucoup sur ordinateur présentent plus de risques de souffrir de sécheresse oculaire. Certains médicaments, comme les somnifères, les antidépresseurs, les anti-hypertenseurs... influent sur la production de larmes. Les conservateurs ajoutés aux gouttes pour les yeux ne sont pas anodins. Mieux vaut utiliser des produits mono-doses. Parmi les autres causes connues, citons certaines affections, telles que les maladies auto-immunes, les rhumatismes, les affections de la thyroïde et les problèmes cutanés. Après une opération aux yeux, il n’est pas rare de souffrir de sécheresse oculaire transitoire et qu’on doive utiliser des larmes artificielles. On souffre plus souvent d’yeux secs en hiver, lorsqu’on vit dans des pièces chauffées, où l’air est en général très sec. « 

Tout le monde n’est pas égal face à ce problème, qui peut se manifester à divers degrés d’intensité.  » Les symptômes typiques sont les yeux rêches, qui piquent ou qui brûlent, les rougeurs, une vision altérée, une hypersensibilité à la lumière et une surproduction de larmes. Et c’est logique, car l’£il étant moins bien protégé par le film lacrymal, ces stimuli extérieurs vont générer en réaction un excès de larmes. Ceux qui souffrent de sécheresse oculaire pleurent facilement de rire ou sous le coup d’une émotion « , explique le Dr Carbonez.

Comment lutter contre les yeux secs

  • Evitez l’air conditionné.
  • Installez un humidificateur dans les pièces chauffées.
  • Ne restez pas trop longtemps devant un écran d’ordinateur. Clignez souvent des yeux pour les humidifier.

Larmes artificielles, bouchons oculaires et sérum sanguin

Si on peut souffrir d’un manque de liquide lacrymal, sa qualité peut également poser problème. Un film lacrymal de bonne qualité se compose d’un film gras, d’un film aqueux et d’un film muqueux. Ce mélange subtil, associé au clignement des paupières, empêche les yeux de s’assécher. Il suffit que l’équilibre du film lacrymal soit rompu ou qu’on manque de larmes pour souffrir de sécheresse oculaire.

Pour combler un manque de larmes ou rétablir la bonne composition du film lacrymal, le médecin prescrit en général des larmes artificielles. On commence par des gouttes avant de passer, éventuellement, à un gel oculaire, voire une pommade. Autant de moyens de suppléer aux larmes naturelles, à condition d’entamer le traitement sans tarder. Avant même que les yeux soient sensibilisés : de manière préventive, 4 à 6 fois par jour. On ne connaît pas encore de traitement définitif mais différentes thérapies peuvent stopper ou freiner les symptômes. Il n’existe pas à ce jour de traitement réactivant la production de larmes.

Autre possibilité dans les cas plus graves : la réduction du canal lacrymal à l’angle de l’£il. La technique consiste à y introduire un minuscule bouchon, afin d’éviter une perte excessive de larmes. Ce traitement ne nécessite pas d’anesthésie et le résultat est totalement invisible.

Enfin, on peut aussi prescrire des gouttes oculaires à base du sang du patient.  » On centrifuge le sang en laboratoire et on réalise des gouttes à base de sérum. C’est en quelque sorte un collyre concentré créé sur mesure. Chez certains patients, cette solution est la plus efficace. Mais la nécessité de prélever du sang et l’organisation en labo en font un traitement plus contraignant. « 

Comment appliquer des gouttes pour les yeux

  • Lavez-vous soigneusement les mains. Une bonne hygiène est primordiale.
  • Devant le miroir, tirez doucement sur la paupière inférieure et laissez tomber 1 goutte au milieu du globe, sans toucher l’£il. Une seule goutte suffit. Si vous en mettez davantage, le surplus coule sur la joue.
  • Respectez la date de péremption des gouttes, afin de garantir la stérilité du produit.

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