Prothèse du genou : révalidation plus rapide chez la femme

Même si, un an après le placement d’une prothèse du genou, la fonction de ce dernier s’est généralement rétablie de façon à peu près similaire chez les patients des deux sexes, le processus de revalidation semble plus rapide chez les femmes, en particulier au cours des 3 premiers mois.

Depuis plusieurs années, des chercheurs s’efforcent de dresser le tableau du processus de revalidation après placement d’une prothèse du genou chez les patients des deux sexes, mais les études internationales à ce sujet ont jusqu’ici surtout livré beaucoup de résultats contradictoires. Une équipe allemande de l’université Hassenpflug a cherché cette fois à déterminer si la revalidation était plus rapide chez les femmes, qui présentent généralement une moins bonne fonction du genou au moment où intervient l’opération.

La barre des trois mois

L’équipe du Dr Thoralf Liebs a décidé de suivre 494 patients, 141 hommes et 353 femmes, à partir de l’implantation d’une nouvelle prothèse. Avant l’intervention, les patients ont dû évaluer eux-mêmes la douleur et la fonction du genou et/ou les limitations physiques ; ils ont ensuite, 3, 6 et 12 mois après l’opération, reçu un questionnaire portant sur leur fonctionnement physique. Les chercheurs ont également évalué la raideur de l’articulation et la douleur.

Au moment de l’intervention, les femmes faisaient état d’une douleur beaucoup plus importante et d’une fonction plus limitée que les hommes... mais 3 et 6 mois plus tard, elles présentaient au contraire de meilleurs résultats pour ces deux paramètres ; après correction pour le BMI et les comorbidités, cette différence entre hommes et femmes ne s’observait toutefois qu’à trois mois.

Après un an de revalidation, la fonctionnalité était équivalente dans les deux sexes. Les auteurs ne s’expliquent pas immédiatement cette différence ; il n’est pas impossible que, étant plus mal en point avant l’opération, les femmes se soient montrées plus positives dans leur évaluation et leur attitude après celle-ci. Le Dr Liebs a en tout cas l’intention de plancher sur la question dans les années à venir.

Source : Clinical Orthopaedics and Related Research. DOI 10.1007/s11999-011-1921-z.

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