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Profiter des terrasses, pique-niquer ou faire du vélo au soleil? Gare au cancer de la peau!

Le soleil est là, tellement agréable, mais hélas pas sans risques : les rayons UV (ultraviolets) sont de retour et peuvent provoquer des cancers de la peau.

Alors que les beaux jours reviennent, la Fondation contre le cancer rappelle l’importance de se protéger des rayons UV du soleil ou des bancs solaires. Ceux-ci sont cancérogènes.

Si le mélanome est connu comme la forme la plus agressive de cancer de la peau, elle reste la moins fréquente en Belgique. Selon des chiffres de 2020, le carcinome basocellulaire, plus fréquent après l’âge de 45 ans, représente près de 70% des cancers cutanés en Belgique et le carcinome spinocellulaire, plus courant chez les personnes de 60 ans et plus, concerne près de 20% de ces cancers.

S’ils sont moins agressifs et présentent de meilleures chances de guérison, ces types de cancer touchent plus facilement les travailleurs qui restent longtemps à l’extérieur. Une étude de la Fondation montre que les personnes exposées longuement aux rayons UV sont 77% plus susceptibles, par rapport à la population générale, de développer un carcinome spinocellulaire. Et leur risque de développer un carcinome basocellulaire augmente de 43%. Or, on compte plus de 14 millions de travailleurs actifs à l’extérieur en Europe, selon des chiffres de l’Union Européenne en 2019.

Les différents types de cancer de la peau

Le mélanome (±8% des cancers cutanés) prend naissance dans les cellules pigmentaires de la peau. On parle de mélanome lorsqu’une de ces cellules, disséminées dans toute la peau ou en amas comme dans les grains de beauté, se transforme en cellules cancéreuses. Chez les femmes de 15 à 29 ans c’est le cancer le plus fréquent. Sans traitement rapide, il donne toujours naissance à des métastases. Il faut donc le détecter aussi tôt que possible. Le mélanome se présente comme une tache pigmentée qui grandit ou grossit, change de couleur ou acquiert des bords irréguliers.Il est crucial de consulter rapidement un dermatologue lorsqu’on suspecte qu’une tache pigmentée sur la peau présente une de ces trois modifications.

Le carcinome basocellulaire (±70% des cancers cutanés) est rare avant l’âge de 45 ans, ensuite sa fréquence augmente. Le carcinome basocellulaire croît très lentement et ne donne presque jamais naissance à des métastases. Il nécessite un traitement approprié, faute de quoi il peut s’étendre en profondeur et le traitement devient beaucoup plus difficile avec des chances de guérison qui diminuent.

Le carcinome spinocellulaire (±20% des cancers cutanés), également appelé carcinome épidermoïde, apparaît surtout chez les personnes âgées de 60 ans et plus. Sa croissance est plus rapide et plus agressive que celle du carcinome basocellulaire. En l’absence de traitement, il finit par donner naissance à des métastases, généralement via les ganglions lymphatiques situés à proximité de la tumeur. Traité précocement, les chances de guérison sont toutefois très grandes.

Faire reculer le cancer

La Fondation contre le cancer rappelle ses recommandations de base :

  • rester le plus possible à l’ombre: entre 12h et 15h, évitez autant que possible de vous exposer au soleil et cherchez l’ombre. Sachez que même à l’ombre, le rayonnement ambiant provenant par exemple de l’eau, du sable et de la neige augmente l’exposition.
  • porter des vêtements protecteurs (chemise, chapeau, lunettes de soleil): les tissus à maille serré offrent une meilleure protection.
  • et appliquer de la crème solaire à haut indice de protection: enduisez-vous généreusement de crème solaire (au moins facteur 30, avec des filtres UVA et UVB et résistant à l’eau) sur la peau non couverte toutes les 2 heures. N’oubliez pas les lèvres et les oreilles.

Elle ajoute soutenir deux projets de recherche, à l’UCLouvain et à la KU Leuven, pour un montant de 970.000 euros afin de faire reculer les cancers de la peau.

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