© iStock

Pourquoi faut-il prendre le temps de bien mâcher ?

Avez-vous déjà pris la peine de vous concentrer sur votre mastication ? Mâchez-vous correctement les aliments avant de les avaler ou au contraire, les engloutissez-vous sans prendre conscience des différentes saveurs qui parcourent votre palais ? Mais au fait, pourquoi est-ce si important de bien mastiquer ?

Avez-vous déjà pris la peine de vous concentrer sur votre mastication ? Mâchez-vous correctement les aliments avant de les avaler ou au contraire, les engloutissez-vous sans prendre conscience des différentes saveurs qui parcourent votre palais ? Mais au fait, pourquoi est-ce si important de bien mastiquer ?

Dans une société où tout doit aller vite, nous profitons de moins en moins de nos moments passés à table et avons tendance à avaler nos repas sans même nous rendre compte de ce que nous mangeons. Or, bien mastiquer facilite la digestion, renforce la dentition et influence notre silhouette car elle aide à maigrir.

Pourquoi mâcher ?

La mastication est une étape essentielle de la digestion. Elle transforme les aliments en fines particules avant leur passage dans l’estomac. Avaler de gros morceaux à toute allure oblige l’organisme à produire davantage de suc gastrique, très acide, pour finir le travail. Or ce suc brûle les muqueuses fragiles et accroît le risque de reflux gastro-oesophagien, trouble fréquent qui abîme l’émail dentaire et irrite la gorge. Lorsqu’on souffre de gastrite, d’ulcère de l’estomac ou de lourdeurs digestives après les repas, il est d’autant plus recommandé de prendre le temps nécessaire pour manger. La salive contient de l’amylase, une enzyme qui sert à digérer l’amidon, le glucide du pain et des féculents. Lorsque l’amidon n’est pas suffisamment prédigéré dans la bouche, il est incomplètement assimilé. L’excédent se retrouve dans le gros intestin, où il est fermenté, cela donne des gaz et des ballonnements abdominaux. Manger lentement est donc l’une des clés de prévention de la colite.

Combien de temps ?

Bien mastiquer développe aussi les saveurs, permet de déguster les aliments et de se faire plaisir avec des quantités modestes. Cela limite aussi les prises alimentaires. En effet, dans toute la partie haute du tube digestif – bouche, oesophage, estomac – se trouvent des capteurs qui informent le cerveau du contenu des repas. Lorsqu’on prend son temps à table, le cerveau peut comptabiliser l’apport calorique et lancer un signal de rassasiement, qui permet d’arrêter de manger. Celui qui boucle son repas en moins de 15 à 20 minutes reçoit des signaux faussés et risque d’absorber plus de calories qu’il n’en a besoin. Par ailleurs, choisir des aliments longs à mastiquer aide à manger plus lentement. Il s’agit notamment des végétaux riches en fibres: fruits et légumes, frais (surtout crus) et secs, et aliments céréaliers non raffinés. Il faut aussi choisir des pains complets ou avec des graines de céréales, et de préférence une croûte épaisse. Oubliez le pain de mie et même la baguette blanche, les céréales sucrées, les génoises et autres viennoiseries fondantes ! Viandes et fruits de mer sont également conseillés.

De bonnes dents grâce à la mastication !

Les aliments à index masticatoire élevé sont ceux qui préviennent les caries dentaires: la mastication décuple la production de salive, qui nettoie et élimine la plaque dentaire, tout en protégent l’émail par son action antiacide. Ils stimulent aussi nos gencives, indispensables à une bonne implantation dentaire. C’est en partie parce que les enfants mangent trop mou qu’ils ont si souvent recours à un appareil dentaire, les os de la face étant insuffisamment stimulés. À l’âge adulte, en cas de soucis dentaires ou de difficultés à mastiquer, il faut encore garder en bouche les aliments, même mous.

Comment manger plus lentement ?

Cela semble évident, mais manger toujours assis et avec des couverts favorise une bonne mastication. Faites de petites bouchées et n’avalez que quand l’aliment est écrasé, pétri, mixé. Les moments passés à table doivent être des moments de convivialité : profitez-en pour discuter avec votre conjoint, vos enfants. Evitez de regarder la télévision, de lire, de pianoter sur votre smartphone. Si vous êtes seul, essayez de vous installer face à une fenêtre. Pendant un repas où plusieurs convives sont présents, suivez le rythme du plus lent ou prenez l’habitude de poser votre fourchette entre deux bouchées. Si vous prenez part à un repas qui n’en finit plus, octroyez-vous une pause entre chaque plat.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire