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Plus de sécurité au volant après une intervention de la cataracte

La cataracte est l’une des principales maladies oculaires à l’origine de la détérioration de la vue pour les personnes de plus de 50 ans. Remplacer le cristallin opaque par une lentille améliore non seulement la visibilité, mais aussi les performances globales de conduite, selon une nouvelle étude réalisée avec un simulateur de conduite.

Le nombre de conducteurs plus âgés sur les routes augmente depuis des années. Mais les maladies oculaires sont également plus fréquentes, et rendent la conduite plus difficile pour ce groupe cible. La cataracte, notamment, est l’une des principales causes de performances moins précises sur la route, mais c’est aussi une condition à laquelle une intervention chirurgicale peut facilement remédier. Le cristallin opaque peut en effet être remplacé par un cristallin artificiel. Si l’intervention améliore a priori la vue, les chercheurs se sont aussi intéressés à l’impact de cette opération sur les performances de conduite telles que la vitesse de réaction, la bonne anticipation, le comportement de conduite défensive, etc.

Limite de vitesse

Afin de mieux évaluer les avantages de la procédure en termes d’aptitude à la conduite, des chercheurs de l’Université d’Australie occidentale (Perth) ont organisé un test approfondi sur 44 personnes souffrant de cataractes aux deux yeux. Elles avaient en moyenne 72 ans. Les volontaires ont ainsi réalisé un test de conduite avec un simulateur avant et après l’opération de la cataracte du premier oeil, puis après l’opération du deuxième oeil. Le simulateur les a mis à l’épreuve pour toute une série de compétences telles que le respect de la limite de vitesse, l’estimation du volume de trafic, les réactions à des situations inattendues telles que le passage soudain de piétons ou l’insertion de voitures.

Moins d’accidents

Cela a donné des résultats remarquables. Par exemple, les conducteurs ayant une vision plus nette respectaient mieux les limitations de vitesse et quittaient beaucoup moins souvent leur voie de circulation. Le nombre de quasi-accidents et d’accidents réels (sur simulateur) a également diminué de près de la moitié après la deuxième intervention. Cette étude confirme des recherches antérieures sans simulateur et espère que cela encouragera les prestataires de soin à orienter plus rapidement les conducteurs atteints de cataractes vers une intervention. « La capacité de conduire ne dépend pas seulement de l’acuité visuelle « , explique le Dr Jonathan Ng à Reuters Health.

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