Plus d’un ménage sur quatre confronté à une pénurie de médicaments

Plus d’un ménage sur quatre a été confronté à des problèmes de disponibilité de médicaments au cours des deux dernières années, selon les résultats d’un sondage de Test Achats publiés mardi. Ces pénuries sont de plus en plus fréquentes et l’impact sur le patient est loin d’être négligeable, alerte l’organisation de consommateurs.

D’après le sondage mené auprès de plus de 2.100 Belges, 28,5% des ménages ont été confrontés à une pénurie les empêchant d’obtenir leur médicament dans les 24h, contre 21% lors d’une précédente étude réalisée en 2015. Par ailleurs, 16% des sondés ont vécu cette situation à plusieurs reprises. Ce qui frappe, c’est que les pénuries semblent toucher en priorité les médicaments génériques et les médicaments plus anciens.

Ces pénuries ont des conséquences sur la santé des patients, ajoute Test Achats. Près d’un répondant sur deux confronté à ce problème (46%) déclare avoir eu plus de symptômes ou souffert de conséquences comme l’angoisse et le stress. Quelque 5% des sondés disent même avoir été hospitalisés en raison d’un manque de médicaments.

La pénurie a également entraîné des coûts additionnels chez près d’un tiers des répondants (32%). Certains ont dû payer une consultation supplémentaire chez leur médecin, pour d’autres le médicament alternatif était plus cher ou non remboursé. En moyenne, le surcoût lié au nouveau médicament revient à 26 euros par patient.

L’organisation demande aux pouvoirs publics de « prendre cette problématique à bras le corps ». « Il est impératif d’avoir une vision claire des stocks de médicaments afin de pouvoir identifier ceux étant à risque de pénurie, et de prendre les mesures nécessaires, telles que l’interdiction des exportations », ajoute la porte-parole de Test Achats Julie Frère.

Contenu partenaire