Paracétamol : allez-y mollo !

Très largement utilisé chez nous en cas de douleurs modérées, le paracétamol bénéficie d’une meilleure image que certains anti-inflammatoires. Pourtant, une trop grande consommation de cet antalgique n’est pas sans risques.

On en retrouve dans presque toutes les pharmacies familiales : le paracétamol a depuis des années remplacé l’aspirine comme antidouleur et antifièvre de base. Pour certains, l’utilisation de paracétamol est devenu un automatisme et presqu’un geste quotidien. C’est que la molécule bénéficie d’une image de médicament presqu’inoffensif : si sa toxicité hépatique en cas de surconsommation (plus de 4 grammes par jours) est bien connue, on a longtemps sous-estimé son impact sur la santé en cas d’utilisation régulière et à long terme.

Un manquement désormais pointé du doigt par des chercheurs de l’Université de Leeds, dans un article publié par le prestigieux British Medical Journal. En combinant 8 études déjà existantes sur le paracétamol, ces scientifiques ont découvert qu’une consommation quotidienne maximale recommandée (3g/jour) pendant plus de deux semaines augmentait le risque de décès prématuré, mais aussi d’atteinte rénale, d’hémorragie intestinale ou encore d’accident cardio-vasculaire (AVC, infarctus, etc.). Les risques pourraient être majorés chez les personnes âgées s’alimentant peu et/ou souffrant de comorbidités.

Pas de quoi s’inquiéter si vous n’utilisez qu’occasionnellement du paracétamol, en cas de douleurs passagères ou de fièvre isolée : la molécule reste sûre pour cet usage et constitue l’un des antalgiques/fébrifuges comportant le moins d’effets secondaires et les mieux tolérés par l’organisme. Par contre, si vous avez pris l’habitude de traiter vos douleurs chroniques comme l’arthrose avec du paracétamol, mieux vaut en parler à votre médecin.

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