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Nouveau traitement en vue contre les infections urinaires?

De plus en plus de bactéries développent une résistance aux antibiotiques, constituant un défi majeur de la lutte contre les infections bactériennes. Deux chercheurs, Alvin Lo et Han Remaut, ont identifié un composant chimique qui pourrait devenir un nouveau médicament contre les infections urinaires.

Contrairement aux antibiotiques classiques, ce médicament potentiel ne détruit pas, mais désarme les bactéries pathogènes. Cette nouvelle stratégie a pour avantage d’éviter les autres bactéries – celles qui sont utiles. Il existe donc moins de risque pour une apparition et une propagation de bactéries résistantes.

Les bacteries se greffent: un mal necessaire

De nombreuses bactéries pathogènes se greffent aux cellules avant de pouvoir les infecter, chaque fois de manière assez semblable. Le groupe de recherches, sous la direction de Han Remaut (Vrije Universiteit Brussel) se consacre à une nouvelle approche dans la lutte contre les infections, qui consiste à éviter cette étape cruciale dans le processus infectieux et donc à désarmer la bactérie.

Dans ce cas-ci, les recherches ciblaient la bactérie uropathogène E.coli, présent dans 80% des cas d’infections urinaires. Afin de ne pas être évacuée par l’urine, la bactérie E.coli s’accroche grâce à sa structure filamenteuse, dénommée « pilus ». En 2011, Han Remaut et ses collègues sont les premiers à avoir mis en images le processus de formation des pili. Pour être en mesure de traduire ces importants aperçus structurels en nouveaux médicaments potentiels, des recherches supplémentaires étaient nécessaires.

EN QUETE DE NOUVEAUX MEDICAMENTS

Alvin Lo (VIB, Institut flamand de Biotechnologie) et son équipe ont cherché des composants chimiques capables de contrer la formation des pili. Ils en ont découvert un qui rendait impossible une des étapes essentielles dans le processus d’assemblage des pili. Les chercheurs ont ensuite exposé la bactérie E.Coli à ce composant et ont noté que les bactéries n’étaient plus en mesure de produire des pili. Elles ne pouvaient donc plus se greffer aux cellules hôtes.

« E.coli n’est pas la seule bactérie pathogène qui utilise ce mécanisme pour se greffer « , explique Alvin Leo.  » Si d’autres recherches montrent que notre molécule est efficace dans la lutte contre les infections urinaires, nous pourrons mettre cette stratégie en place dans la lutte contre d’autres maladies infectieuses comme l’empoisonnement alimentaire ou la tourista « .

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