" Je me suis gavée de fruits et de légumes... sans perdre un gramme. " " Je suis allée à la salle de gym trois fois par semaine, et mon poids n'a pas bougé d'un iota. " Vous vous reconnaissez ? Pour nombre d'entre nous, le chemin vers la perte de poids est semé de frustrations. Mais pourquoi donc ? " De nombreux facteurs liés entre eux compliquent la perte durable de poids : le stress, la pollution atmosphérique, une alimentation industrialisée, la prise de certains médicaments, certaines maladies ou affections, une allergie, une hypersensibilité... Tant d'éléments qui influencent notre écosystème intestinal. Plusieurs études récentes confirment ce qu'on subodorait : oui, les bactéries qui peuplent nos intestins sont nos indéfectibles alliées en matière d'immunité et de digestion. Maintenir son poids de forme est donc surtout une question de bonne digestion. C'est pourquoi nous devons optimiser notre flore intestinale, le fonctionnement de notre foie et de notre estomac. Si l'un des trois cafouille, il est impossible de perdre durablement du poids ", analyse Christine Tobback, diététicienne spécialisée dans les affections de l'estomac et des intestins.
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" Je me suis gavée de fruits et de légumes... sans perdre un gramme. " " Je suis allée à la salle de gym trois fois par semaine, et mon poids n'a pas bougé d'un iota. " Vous vous reconnaissez ? Pour nombre d'entre nous, le chemin vers la perte de poids est semé de frustrations. Mais pourquoi donc ? " De nombreux facteurs liés entre eux compliquent la perte durable de poids : le stress, la pollution atmosphérique, une alimentation industrialisée, la prise de certains médicaments, certaines maladies ou affections, une allergie, une hypersensibilité... Tant d'éléments qui influencent notre écosystème intestinal. Plusieurs études récentes confirment ce qu'on subodorait : oui, les bactéries qui peuplent nos intestins sont nos indéfectibles alliées en matière d'immunité et de digestion. Maintenir son poids de forme est donc surtout une question de bonne digestion. C'est pourquoi nous devons optimiser notre flore intestinale, le fonctionnement de notre foie et de notre estomac. Si l'un des trois cafouille, il est impossible de perdre durablement du poids ", analyse Christine Tobback, diététicienne spécialisée dans les affections de l'estomac et des intestins.Plus on varie ses menus, plus on a une flore intestinale variée. Le microbiome (=ensemble des bactéries intestinales) détermine le type d'éléments issus de l'alimentation (utiles ou dangereux) qui passent dans le reste de l'organisme. " Lorsqu'on se met à chipoter côté régime en limitant de manière drastique certains groupes d'aliments comme les graisses, les protéines ou les sucres, on déséquilibre complètement la flore intestinale. " Certains médicaments ont le même effet, parce qu'ils perturbent notre flore intestinale. Or, les déséquilibres laissent la porte ouverte aux mauvaises bactéries, très voraces, qui dévorent les vitamines, les minéraux et même les sels biliaires indispensables à la bonne digestion.Ce déséquilibre de la flore intestinale explique l'effet yoyo quasi systématique après un régime trop radical. " La flore intestinale a besoin de quelques mois à un an pour se restaurer, précise Christine Tobback. Sans compter qu'une flore intestinale déséquilibrée laisse passer davantage de substances nocives, ce qui surcharge le foie et les reins. A moyen terme, la fonction hépatique et l'immunité ne jouent plus leur rôle et les déchets s'accumulent dans l'organisme, avec le risque de voir se développer allergies et hypersensibilités à certains nutriments.Le corps fait de la rétention d'eau et le sommeil s'en trouve impacté. Le foie, lui a du mal à réguler la glycémie. L'envie de sucre et les suées nocturnes sont typiques d'un foie en souffrance. Ce n'est donc pas un hasard si les problèmes de foie, d'estomac et d'intestins vont souvent de pair, et sont fréquemment accompagnés de douleurs et de symptômes inflammatoires. Dans ce cas, soignez d'abord ceux-là avant tout le reste. Une fois l'inflammation jugulée, il n'est pas rare de perde du poids, tout simplement parce que le foie et le système immunitaire sont soulagés. "Comment garder son foie et son estomac en bonne santé, et assurer la diversité de sa flore intestinale pour perdre efficacement du poids ? " En adaptant son alimentation. Mais, il n'y a pas de recette universelle, il faut agir au cas par cas. Les gênes et les antécédents médicaux jouent un rôle. Si vous avez souffert d'une hépatite ou d'une grave infection intestinale, vous en avez peut-être gardé des séquelles, avec une fonction hépatique perturbée ou des difficultés à perdre du poids. "A cela s'ajoutent des facteurs qui peuvent contrarier la digestion. Gare aux plats préparés et au fructose, le sucre contenu dans les fruits. " Les fruits sont excellents mais le foie et la flore intestinale éprouvent parfois des difficultés à digérer le fructose. Le sport trop intensif peut freiner la perte de poids, car l'organisme produit de l'acide lactique que le foie doit ensuite recycler. Or, tout excès oblige le corps à puiser dans sa réserve d'antioxydants qui servent à détoxifier l'organisme. On perd donc plus efficacement quelques kilos en faisant du yoga qu'en s'acharnant en salle de fitness. "" Le sport permet de garder la forme mais pas de maigrir, ou très peu, affirme le Dr Luc Evenepoel qui défend l'idée que les régimes font grossir ! Des études ont démontré que nos lointains ancêtres chasseurs cueilleurs, actifs en permanence, ne brûlaient pas plus de calories que nous. On ignore encore pourquoi. De plus, l'activité physique ouvre l'appétit... "Mieux manger peut aider à mettre le doigt sur des intolérances ou des désordres alimentaires auxquels on ne faisait pas attention jusque là : lourdeurs d'estomac, démangeaisons, insomnies, maux de ventre, fatigue. " Ce n'est pas parcequ'on perdra du poids, prévient Christine Tobback. Il faut tenir compte d'éventuelles allergies et intolérances qui libèrent de l'histamine que le foie et la flore intestinale ont du mal à assimiler. Il faut donc varier son alimentation, mais si vovs étes sensible à certains aliments, limitezles, surtout en période de stress, de variations hormonles ou d'infections. " La génétique jouerait aussi un rôle dans la régulation du poids. Des chercheurs américains ont découvert que les régimes adressés à tous ne fonctionnent pas chez chacun, puisque nous présentons tous un ADN différent. L'étude n'a encore été menée que sur des animaux, mais il en ressort que le même régime portera ses fruits sur un profil génétique, et pas du tout sur un autre.Si vous pensez que votre alimentation ne vous convient pas parfaitement, faites un test ! Certaines intolérances pourront ainsi êtres mises au jour. Un simple test d'haleine permet de détecter un défaut d'assimilation du fructose ou une intolérance au lactose. Il existe des tests qui détectent une hypersensibilité à l'hista-mine. Un diététicien peut également soumettre son patient à un questionnaire détaillé. L'histamine est une molécule produite par l'organisme en cas de réaction allergique. Parmi les aliments riches en histamine, citons les épices, le vinaigre, les tomates, les fromages affinés, l'alcool, etc. " Ceux qui y sont sensibles ont peu ou pas d'enzymes DAO (DiAmine Oxydase), celles qui absorbent l'histamine dans le foie et le côlon. La solution ? Remplacer la sauce tomate par un pesto et le parmesan par de la mozzarella. Il ne s'agit pas de faire la chasse aux calories mais aux déclencheurs de l'intolérance qui provoquent une rétention d'eau Si vous voulez malgré tout pouvoir aller restaurant ou vous régaler chez des amis, prenez une gélule d'enzymes DAO avant le repas. Cela facilitera votre digestion et vous aidera à contrôler votre poids. "Souvenez-vous de ce que vous aimiez spontanément, enfant. C'est une bonne piste ! " Si duits laitiers. Tournezvous vers des alternatives : lait de chèvre ou de brebis, lait de riz ou de soja, d'amande, de noisette ou d'épeautre... Les personnes minces qui souffrent d'intolérance alimentaire courent davantage le risque de prendre du poids dès qu'elles négligent de surveiller leur alimentation, par exemple à force de manger de tout au restaurant ou en tre amis. Elles finissent par ne plus savoir pourquoi leur corps réagit. "Le manque d'acide gastrique peut, lui aussi, freiner la perte de poids. Ce problème est assez fréquent passé 40 ans. Il se signale par des glaires ou un goût amer dans la gorge (déglutition difficile), des selles malodorantes par la présence de bactéroïdes (germes fécaux), de nombreux rots, des gaz. Mais aussi par le brûlant (surtout en position couchée), par une haleine chargée ou des douleurs dans le côté gauche. C'est un risque que fait également courir la prise d'antiacides à long terme." Le manque d'acide gastrique empêche la bonne digestion du pain, du fromage et des produits laitiers, met en garde Christine Tobback. Dans le pain, les responsables sont les protéines (gluten et glia-dine), dans les produits laitiers, c'est la caséine. Cela peut entraîner des i germes fécaux (selles malodorantes) avec notamment pour conséquence la formation d'histamine, de la rétention d'eau et donc une prise de poids. On déconseille de boire trop d'eau pendant les repas. On peut aussi se supplémenter- sur avis médical - en la digestion des graisses, des protéines et des glucides. Lorsqu'on manque de ces enzymes, cela peut avoir un effet négatif sur la flore intestinale. "Dès que vous avez trouvé le schéma alimentaire qui vous convient, vous constaterez sans doute une perte de poids assez rapide. " Au cours de cette première phase, on perd principalement de l'eau, assure la diététicienne. Ensuite, on perd petit à petit la graisse localisée autour du ventre. Cette phase-là - primordiale pour la santé - prend nettement plus de temps. " Patience donc.