Mieux dormir pour garder la ligne ?

C’est très sérieux ! Plusieurs études ont montré que les mauvais dormeurs ont davantage de chances de prendre du poids que les autres.

Oubliez les régimes draconiens ou les  » pilules magiques « , et contrôlez votre poids grâce au sommeil ! Non, il ne s’agit pas d’une nouvelle méthode fumeuse, mais au contraire, de la conclusion de plusieurs études très sérieuses menées ces dernières années par différentes équipes de chercheurs. C’est un fait, nous dormons moins longtemps, chaque nuit, que les générations précédentes. Parallèlement, notre indice de masse corporelle (IMC) a, en moyenne, grimpé. Bien sûr, le manque de sommeil n’explique pas, à lui seul, l’épidémie d’obésité et de surpoids des nos pays occidentaux. Mais il y a clairement un lien entre les deux, et à plus d’un titre...

Les hormones de l’appétit

La leptine et la ghréline sont deux hormones impliquées dans la régulation de notre comportement alimentaire : la grhéline envoie au cerveau un signal de faim, alors que la leptine, au contraire, envoie un signal de satiété quand nous avons mangé. Quel lien avec une nuit trop courte ? C’est simple : le manque de sommeil perturbe la production de ces deux hormones : après une nuit trop courte, la leptine diminue et la ghréline augmente. En conséquence, non seulement nous avons davantage faim, mais sommes aussi moins vite rassasiés ! C’est la porte ouverte aux grignotages intempestifs...

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L’engrenage du métabolisme

Autre conséquence du manque de sommeil, le métabolisme du glucose est perturbé : le corps n’arrive plus à bien gérer la quantité de sucre provenant de notre alimentation. Pourquoi ? Plusieurs études ont mis en valeur le fait que le sommeil trop court entraîne un moins bon fonctionnement de l’insuline. A terme, cette résistance à l’insuline peut conduire à une intolérance au glucose, stade précurseur du diabète de type 2... ainsi qu’à une prise de poids.

Mais ce constat ne s’applique pas seulement aux couche-tard. Il concerne également ceux qui, malgré des heures de sommeil en apparence suffisantes, souffrent en réalité d’apnées obstructives du sommeil (AOS) : leur nuit est entrecoupée de micro-réveils dont elles ne sont d’ailleurs pas toujours conscientes, et au matin, elles n’ont pas eu leur compte de bon sommeil. Vous pensez être dans ce cas ? Une consultation en clinique du sommeil vous permettra de le vérifier.

Selon la Fédération internationale du diabète, beaucoup de personnes atteintes d’intolérance au glucose et de diabète de type 2 souffrent d’apnées, favorisées par le surpoids associé à leur condition. Et inversement, ceux qui font des apnées sont plus que d’autres sujets au diabète de type 2 et troubles métaboliques associés, résultant de leur mauvais sommeil. Pour résumer : le surpoids entraîne un mauvais sommeil, et mal dormir risque de conduire à une prise de poids. Un engrenage à éviter en retrouvant une bonne hygiène de vie et de sommeil : perdre du poids si nécessaire, et s’organiser des nuits sereines et réparatrices.

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Plus de temps pour manger...

Plus on passe de temps éveillé, plus on a d’opportunités pour manger ou grignoter. On pêche surtout tard le soir, lorsqu’on n’arrive pas à s’arracher à la télévision ou l’ordinateur. Ces deux écrans sont le plus souvent responsables de notre déficit en sommeil : autrefois, on allait se coucher quand le soleil en faisait autant. Aujourd’hui, on peut zapper à toute heure sur la télévision, se faire une soirée DVD, ou passer des heures sur son ordinateur, à en oublier que le corps a besoin de dormir... Et c’est là que, pour lutter contre un sentiment de fatigue naissante ou tout simplement par plaisir, on se dirige vers quelque chose à grignoter.

Le hic, c’est que ce sera plus souvent un paquet de biscuits ou de chips (et une petite bière) que des bâtons de céleri accompagnés d’un verre d’eau... Prendre conscience de ces comportements est déjà un pas dans la bonne direction. La solution ? Soit on fait preuve de discipline et on s’interdit tout accès à la cuisine après le repas du soir, soit on s’oblige à éteindre la télé ou l’ordi à une heure raisonnable...

... et moins d’énergie pour la journée

Démarrer la journée en se sentant fatigué, ce n’est pas bon.... pour la ligne ! Lorsque le déficit en sommeil s’inscrit dans le mode de vie, il sera d’autant plus difficile de maintenir un poids stable. D’abord, parce que pour pallier le manque d’énergie ressenti, on a tendance à manger davantage et plus souvent, en choisissant des aliments à haute densité calorique, gras et sucrés, pour tenir le coup : carrés de chocolat, biscuits, chips... Bien sûr, le total calorique de la journée dépassera largement l’apport nécessaire.

Parallèlement, la fatigue nous ôte toute envie de nous dépenser : on va prendre la voiture pour un court trajet au lieu de marcher ou de grimper sur son vélo. On décidera de rater le cours de gym parce qu’on ne s’en sent pas le courage... Bref, non seulement l’apport énergétique augmente, mais les dépenses physiques diminuent.

La conclusion ? Sommeil et poids sont indiscutablement liés : inutile, par exemple, de vouloir faire un régime en faisant fi de son sommeil, les efforts fournis d’un côté seraient vraisemblablement annihilés par les conséquences du manque de sommeil. Au contraire, considérez la nuit comme l’allié de votre tour de taille, et plongez avec délice sous la couette...

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