La ménopause se caractérise par l'arrêt du fonctionnement ovarien et donc par l'arrêt de la production des hormones féminines comme les oestrogènes. Outre l'arrêt des règles et les fameuses bouffées de chaleur, ces changements hormonaux provoquent des modifications au niveau de la sphère intime. L'équilibre de la flore vaginale, qui abrite de bonnes et de mauvaises bactéries, peut être fragilisé, favorisant les mycoses et les infections urinaires. De bonnes habitudes d'hygiène sont donc essentielles !
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Ménopause : les règles de la sphère intime
Sécheresse vaginale, infections, fuites urinaires: la ménopause s'accompagne de changements hormonaux qui peuvent avoir diverses répercussions dans la sphère intime. Une bonne hygiène doit parfois s'accompagner de traitements spécifiques.

La ménopause se caractérise par l'arrêt du fonctionnement ovarien et donc par l'arrêt de la production des hormones féminines comme les oestrogènes. Outre l'arrêt des règles et les fameuses bouffées de chaleur, ces changements hormonaux provoquent des modifications au niveau de la sphère intime. L'équilibre de la flore vaginale, qui abrite de bonnes et de mauvaises bactéries, peut être fragilisé, favorisant les mycoses et les infections urinaires. De bonnes habitudes d'hygiène sont donc essentielles !Une gêne et des démangeaisons au niveau intime peuvent aussi apparaître pendant la ménopause. Elles sont favorisées par la sécheresse vaginale qui a également un impact majeur sur la sexualité. "Avant, on estimait que la sécheresse vaginale touchait environ 40 % des femmes, explique le Dr Serge Rozenberg, gynécologue au CHU Saint-Pierre. Mais on parle aujourd'hui plutôt de 70 à 80 % de femmes touchées. Un des symptômes principaux est la douleur pendant les rapports qui peut entraîner à la longue un désir de non-rapport... On s'aperçoit ainsi que parmi les patientes qui n'ont pas de symptômes, il y a en fait beaucoup de femmes qui n'ont plus de rapports... précisément parce qu'elles avaient des symptômes." Or, la sécheresse vaginale est un problème qui n'a rien avoir avec l'hygiène intime et qui ne peut pas être traitée par un savon spécifique ou un autre produit du commerce. Il faut recourir à des solutions hormonales locales, comme les ovules vaginaux ou les crèmes vaginales à base d'oestrogènes, à introduire dans le vagin avec un applicateur, en général plusieurs fois par semaine. "Ces traitements ne sont pas très populaires chez les femmes car jugés peu pratiques, commente le Dr Serge Rozenberg. Pourtant, il s'agit d'un traitement de premier choix. "Seul ou en complément, il est aussi recommandé d'utiliser un lubrifiant classique pendant les rapports. "La ménopause s'accompagne aussi de certaines modifications anatomiques au niveau du vagin, qui peut devenir plus court ou dont l'entrée peut devenir plus étroite, explique par ailleurs le spécialiste. Ce phénomène peut être accentué par l'absence de rapports."Aujourd'hui, les traitements par laser, ou radiofréquence sont étudiés afin de voir s'ils permettent dans certains cas de " rajeunir " la paroi vaginale, en stimulant la production de collagène et d'élastine : la paroi vaginale s'épaissit et permet à nouveau une lubrification vaginale suffisante. Ces traitements sont très chers (400 € par session) et ne sont pas remboursés par la sécurité sociale. Dans tous les cas, n'hésitez pas à évoquer ce problème avec votre gynécologue car il existe des solutions.
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