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Les super pouvoirs de l’ail des ours

Il a le goût de l’ail classique, en plus doux et les mêmes vertus, en plus puissant. L’ail des ours, ce super aliment, se décline de mille et une façons: légume, condiment, décoration, plante médicinale...

Avec un nom pareil, on pourrait penser qu’il faut aller très loin, genre escalader l’Everest ou parcourir la terre glacée du Groenland pour trouver l’ail des ours... Mais non! Même si cette plante sauvage doit bien son nom à une légende des montagnes disant qu’elle serait la première nourriture que consomment les ours quand ils sortent d’hibernation, annonçant ainsi l’arrivée du printemps, on trouve l’ail des ours à foison chez nous, dans les bois et sous-bois frais et ombragés, à proximité des ruisseaux.

Également appelée ail sauvage ou ail des bois, cette plante a été utilisée pendant des millénaires comme légume, condiment et pour ses vertus médicinales, avant de tomber dans l’oubli. Depuis une quinzaine d’années, elle fait un retour en force!

Savoir le reconnaître

La saison de l’ail des ours s’étend de mars à juin. La plante, qui se compose de feuilles vertes et de petites fleurs blanches en forme d’étoile, ne doit pas être confondue avec d’autres plantes toxiques qui lui ressemblent comme le muguet, le colchique ou encore l’arum sauvage. Le moyen imparable pour reconnaître l’ail des ours: froissez ses feuilles et une odeur d’ail s’en dégagera... Attention cependant, la cueillette sauvage est interdite en Flandre, à Bruxelles et dans certaines zones de Wallonie.

Jean-Luc Lambotte, patron de la Bistronomie M à Wanze, près de Huy, et amoureux de fine cuisine, a découvert l’ail des ours il y a une quinzaine d’années. « Je sentais une odeur d’ail lorsque je tondais ma pelouse située à proximité d’un ruisseau. J’ai pris les feuilles et cherché à savoir comment la cuisiner. Depuis, dès que l’ail des ours apparaît, je le mets à la carte. Il est doux, digeste et donne une haleine moins chargée que l’ail classique.  » Et tout se mange dans l’ail des ours! Les feuilles servent tantôt de condiment pour parfumer les salades, le fromage blanc ou en faire du pesto. Elles peuvent être préparées comme des épinards, ajoutées à la soupe, dans une omelette ou dans le beurre. Même sur une simple tartine, c’est un délice! Les feuilles peuvent enfin être congelées. « Je les blanchis avant de les refroidir avec des glaçons pour qu’elles restent bien vertes. Je les congèle ensuite par petites portions que j’utilise en hiver. Les fleurs blanches, belles et comestibles, décorent à merveille les plats . Les boutons de fleurs peuvent, eux, être confits au vinaigre.  »

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Des pouvoirs multiples

Comme toutes les plantes sauvages, l’ail des ours est plus concentré en principes actifs que l’ail cultivé, ce qui le rend plus efficace. Riche en vitamine C, il a de multiples pouvoirs: antimicrobien, antibiotique, antioxydant, antiseptique, vermifuge. Il dégage ainsi les voies respiratoires, facilite la digestion, soulage les maux d’estomac, les ballonnements et la diarrhée. Il contribue au bon fonctionnement du coeur, stimule la circulation sanguine et fait baisser la pression artérielle. C’est pourquoi il est recommandé en cas d’athérosclérose, pour fluidifier le sang et diminuer le taux de mauvais cholestérol.

Ses propriétés anti-inflammatoires soulagent les douleurs liées à l’arthrite et aux rhumatismes. Tout cela explique pourquoi l’ail des ours est aussi populaire en phytothérapie! L’ail des ours constitue également une source de nourriture importante pour de nombreux insectes pollinisateurs. Riche en nectar et en pollen, cette plante mellifère attire fortement les abeilles...

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