Les scanners

Le terme de scanner recouvre tout un éventail d’examens d’imagerie. Selon l’appareil ou la technique utilisé on distingue le CT-scan, le PET-scan en l’IRM. Le comment et pourquoi de ces examens.

a. Le CT-scan

C’est quoi ?

Le CT-scan est une technique d’imagerie qui s’appuie, comme la radiographie classique, sur les rayons X. Comme les tissus mous absorbent beaucoup moins les rayons X que les os, cette technique va, pour obtenir des images suffisamment claires, recourir à l’informatique pour renforcer des différences d’absorption minimes. En outre, là où la radio  » classique  » produit un cliché en deux dimensions comparable à une photo, le CT-scan permet d’obtenir une ou plusieurs coupes transversales de l’organisme qu’il est même possible de combiner pour obtenir une vue en trois dimensions.

A quoi ça sert ?

Le CT-scan permet d’examiner la structure de nos tissus et de nos organes – ce que l’on appelle les parties molles de l’organisme. Il se prête, par exemple, parfaitement au dépistage de tumeurs.

Quelle préparation ?

Un produit de contraste sera administré dans certains cas.

Des contre-indications ?

La grossesse.

Comment ça se passe ?

Le patient est allongé sur une table mobile tandis qu’un anneau tourne autour de lui en émettant un étroit faisceau de rayons X. L’information enregistrée est ensuite récupérée de l’autre côté et est convertie en images. Chaque cliché correspond à une coupe extrêmement fine. La table sur laquelle est allongé le patient se déplace petit à petit de manière à le scanner par  » tranches  » successives. Contrairement à l’IRM (voir plus loin), cet appareil est silencieux. L’examen prend rarement plus de 20 minutes.

Et après ?

Aucun suivi médical n’est requis. Le patient est immédiatement autorisé à rentrer chez lui.

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b. Le PET-scan

C’est quoi ?

Cette technique s’appuie sur une substance nécessaire au fonctionnement de l’organe ou du tissu à examiner (par exemple l’oxygène ou le glucose), marquée au moyen d’une molécule radioactive. Celle-ci va, durant un laps de temps très bref, émettre des particules positives (positons) qui seront détectées par un scanner en forme d’anneau pour être converties en une image reflétant l’activité métabolique. La dose de radioactivité est environ la même que lors d’un examen radiologique classique, mais l’examen permet d’explorer tout l’organisme en 45 minutes sans le soumettre à aucune radiation supplémentaire. La substance radioactive est
éliminée en quelques heures.

A quoi ça sert ?

Le PET-scan donne une image de l’activité des tissus et organes ; il reflète donc leur fonctionnement plutôt que leur structure et livre des informations quant au métabolisme des
parties molles saines ou malades. Ceci permet de dépister rapidement tumeurs et inflammations ou encore d’obtenir des informations sur l’épilepsie ou les AVC.

Quelle préparation ?

Dans les six heures qui précèdent l’examen, le patient ne peut rien manger ni boire, sauf de l’eau. Un éventuel diabète doit être signalé au médecin, car il demande une préparation spécifique.

Des contre-indications ?

La grossesse.

Comment ça se passe ?

La substance radioactive est injectée dans le bras via une perfusion. Après l’administration d’un léger diurétique, le patient se repose pendant une heure, le temps de laisser le marqueur
se fixer dans l’organisme. Avant la procédure proprement dite, il devra vider sa vessie. Il sera ensuite installé sur la table munie du système d’imagerie. L’examen prend environ 45 minutes durant lesquelles le patient doit rester immobile.

Et après ?

Après la procédure, il faut boire abondamment afin d’éliminer le plus rapidement possible la substance radioactive. Les contacts avec les femmes enceintes et les jeunes enfants
sont déconseillés le jour de l’examen.

c. L’IRM

C’est quoi ?

L’IRM livre des images comparables à celles de la tomodensitométrie. Son grand avantage : elle utilise non pas des rayons X mais des champs magnétiques et des ondes radio. Son inconvénient : elle est plus onéreuse et plus longue.

A quoi ça sert ?

L’IRM connaît une foule d’applications : elle permet, par exemple, d’obtenir des images du cerveau, des muscles, des tendons, des articulations, des vaisseaux sanguins, des disques
intervertébraux...

Quelle préparation ?

Le patient ne peut porter sur lui aucun objet métallique ; il doit donc retirer lunettes et bijoux. L’appareil possède un aimant très puissant qui produit durant l’examen un bruit de martèlement violent. Le patient sera donc généralement équipé d’écouteurs (avec ou sans musique) ou de
bouchons d’oreilles. Seuls les examens au niveau du ventre imposent de rester à jeun pendant les 4 heures qui précèdent.

Descontre-indications ?

Cet examen est contre-indiqué aux patients porteurs de dispositifs magnétiques ou électroniques internes (par exemple, pacemaker, défibrillateur, pompe à insuline, neurostimulateur...) – quoiqu’il existe actuellement des versions compatibles avec l’IRM, mais elles sont encore peu répandues. Bien souvent, les valves artificielles, les clips vasculaires (utilisés, par exemple, en traitement d’un anévrysme) et les prothèses auditives imposent, eux aussi, d’éviter les champs magnétiques puissants. La présence de métal dans l’organisme (éclats, fragment de balle...) est également un critère d’exclusion. Enfin, l’utilisation d’appareils d’IRM ultrapuissants (3T ou 3 tesla) est également interdite en présence d’un tatouage, d’un stent, d’un stérilet et après une opération qui a imposé une section transversale du sternum.
Le tunnel que traverse la table d’examen est relativement étroit. Cela peut poser problème aux sujets claustrophobes qui se verront parfois administrer un léger sédatif. Il est également
possible, si cela peut apaiser le patient, de demander à une autre personne d’être présente.
Enfin, les dimensions du tunnel rendent également cet examen impossible chez les personnes présentant une forme extrême d’obésité.

Comment ça se passe ?

L’infirmier installe le patient dans une position bien précise sur la table de l’appareil. Celle-ci passe ensuite à travers un tunnel qui contient un aimant extrêmement puissant. La réalisation
des images se déroule en plusieurs phases de quelques minutes chacune, et l’examen complet peut prendre de 20 minutes à une heure. Dans certains cas, un produit de contraste sera administré.

Et après ?

Aucun suivi n’est requis, le patient peut immédiatement rentrer chez lui.

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